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Diaspora : Au moins 200 Burkinabè enlevés et torturés par la police en Guinée

vendredi 7 mai 2021


Les Burkinabè résidents sur le territoire guinéen font l’objet de chasse à l’homme depuis début mai. Selon plusieurs informations que la rédaction de TOUTE INFO www.touteinfo.com a pu capter, plusieurs centaines de compatriotes sont poursuivis et enlevés par des forces de l’ordre guinéennes dans les sites d’orpaillage.Des images insupportables à l’appui ,les Burkinabè de Guinée crient à l’agonie et démandent immédiatement leur rapatriement Des blessés graves sont à signaler dans cette course poursuite contre les Burkinabè.

Les Burkinabè vivant en Guinée Conakry connaissent une situation très délicate depuis plus de quatre jours. En effet, les citoyens burkinabè vivant dans la commune de Koursa et le village de Kankan en Guinée Conakry ne sont plus en sécurité. Ces derniers font l’objet de captivité par les forces armées guinéenne. Salif Ouédraogo l’une des victimes, qui a dénoncé les faits dit ne rien comprendre de ce qui, les arrive.
« Je ne pense pas que nous avons posé des actes qui enfreignent les lois guinéennes »
Salif Ouedraogo et ses compatriotes ignorent les raisons réelles pour lesquelles ils sont poursuivis, battus et enlevés. « Si on nous avait dit quelque chose là on pouvait comprendre mais jusque-là nous ne savons pas vraiment pourquoi c’est comme ça. Ils ont débarqué comme ça un jour sur le site sans la moindre explication et ont commencé à arrêter tous ceux qui sont Burkinabè, ils ont commencé à nous battre et c’est ainsi que nous avons pris la fuite », explique-t-il. Il indique que durant ces quatre jours de violences sur les Burkinabè vivant en Guinée Conakry, c’est plus de 200 citoyens burkinabè qui ont été capturés et d’autres porteraient même des blessures graves. « Ils n’ont pas eu pitié, ils ont transporté les blessés sans même les soigner » a-t-il ajouté.

A la question de savoir s’ils n’ont pas posé d’actes qui enfreignent les lois guinéennes Salif Ouedraogo répond : « Je ne pense pas que le travail que nous menons (l’orpaillage) est contre la loi de la Guinée. Les trous sont vendus par les Guinéens eux-mêmes et nous ne faisons qu’acheter avec eux. En plus de cela, nous ne faisons rien ici qui porte atteinte à la vie des populations guinéennes ». « Nous ne travaillons pas dans la forêt, nous nous sommes retrouvés dans cette forêt parce qu’on nous a chassés du village où nous travaillons ».
Le retour au pays serait la solution imminente
D’après les témoignages de notre interlocuteur, tout le monde souhaite rentrer au pays mais là encore ils se heurtent à un autre problème, la fermeture des frontières. « Nous n’avons plus de coin où dormir. Nous nous sommes réfugiés dans la forêt, nous fuyons chaque jour pour ne pas être capturés par les militaires ». Dans une vidéo qu’il nous a fait parvenir via le réseau social WhatsApp, on peut apercevoir une soixantaine d’hommes tous Burkinabè, dit-il, coucher par terre, dans un espace sans abri. Des photos également envoyées montrent certains d’entre eux assis par endroits dans une forêt. Il affirme que cela fait plus de 4 jours qu’ils sont dans la forêt sans abris et sans la moindre nourriture car ne pouvant plus sortir de peur d’être arrêtés.

Leur préoccupation actuelle, c’est comment regagner le bercail. Pour ce faire, Salif Ouedraogo et ses camardes appellent à la bonne volonté des premières autorités du Burkina Faso pour intercéder auprès de leurs homologues guinéens afin qu’on puisse non seulement leur permettre de regagner leur pays mais aussi obtenir la libération et la prise en charge des frères capturés par les militaires guinéens.C’est la ènième fois que les Burkinabè subissent des harcèllement en Guinée.

Jean Babehinibè KAMBOU

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