La salle des spectacles du Centre National des Arts, des Spectacles et de l’Audio-Visuel (CENASA) a prêté son cadre, le jeudi 8 juillet 2021 en milieu de matinée, au lancement officiel du projet SMART Burkina (système de vidéo-protection et de radiocommunication).

L’implantation de ce projet va tout d’abord concerner les deux plus grandes villes du Burkina Faso : Ouagadougou et Bobo Dioulasso.
Le coût global de mise en œuvre du projet est estimé à 52 301 810 024 francs CFA avec une contribution ,sous forme de prêt ,de la République Populaire de Chine à hauteur de 47 200 000 000 de francs CFA et 5 101 810 024 francs CFA au titre de la contrepartie nationale.

En prononçant le discours de lancement, le ministre de la Sécurité Maxime Koné a relevé que l’augmentation de la délinquance urbaine, notamment dans les deux grands centres urbains met à mal les forces de sécurité intérieure en nombre insuffisant et en quête permanente de matériels mieux adaptés au contexte sécuritaire. Pour le ministre de la Sécurité, c’est à ce titre que le recours aux technologies de l’information et de la communication constitue une des solutions les plus efficaces pour permettre aux forces de sécurité d’accroitre leurs capacités organisationnelles et opérationnelles afin de fournir de meilleurs services aux populations. Il note de ce fait que le combat contre le terrorisme ne saurait éluder la lutte contre la criminalité et la délinquance urbaine : ils sont d’ailleurs complémentaires a-t-il reconnu.

Selon Maxim Koné, SMART BURKINA intervient après un projet pilote dénommé SAFE CITY qui est un don de la société Huawei au Burkina Faso, d’une valeur de 4 million de dollars. Pour le premier responsable de la Sécurité, ce projet est le fruit de l’excellente relation sino-burkinabé. Il est aussi une réponse du gouvernement à la criminalité urbaine sans cesse grandissante. De l’avis du ministre de la Sécurité, SMART Burkina vise à doter les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso à la fois d’un système de vidéo-protection et d’un système de radiocommunication professionnelle, associant l’image à la voix afin de donner plus de chance de succès aux opérations de sécurisation. Il a aussi révélé que SMART Burkina est un projet à plusieurs phases dont la vision à terme est la couverture nationale de l’ensemble des villes de notre pays.

En répondant aux questions des journalistes à la sortie de la cérémonie de lancement qu’il a présidée , le Premier Ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a indiqué que dans nos villes ,aujourd’hui, il y a une certaine recrudescence de la criminalité intérieure. C’est pourquoi le projet SMART Burkina va donner à nos forces de défense et de sécurité les moyens de pouvoirs détecter les zones criminogènes, suivre les délinquants et intervenir rapidement. Pour le Premier ministre il ne s’agit pas seulement de résoudre des problèmes criminogènes, il y a aussi la résolution des problèmes des accidents de la circulation de manière globale. Il a insisté pour dire que l’objectif n’est pas d’identifier et d’épier les populations mais d’aider les forces de sécurité intérieure dans leur mission de sécurisation. « Nous avons fait adopter, par l’Assemblée Nationale, une loi sur la protection des données personnelles ; il est évidant que nous allons travailler à faire en sorte que l’exploitation de ce nouvel outil rentre dans le cadre du respect des lois et règlements que nous même avons adopté » a rassuré le Premier ministre.

La cérémonie de lancement a aussi été marquée par les interventions du chef du projet SMART BURKINA, du partenaire de mise en œuvre du projet et de l’Ambassadeur de Chine au Burkina Faso.
Le projet SMART Burkina est piloté par le Commissaire Principal de Police ISSIAKA TOU de la Direction générale des transmissions et de l’informatique du ministère de la Sécurité.

Direction de la Communication et de la Presse Ministérielle /MSECU
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