Depuis mardi 21 septembre, le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute est en visite dans la région du sud-ouest, l’une des deux régions anglophones du pays en proie aux violences depuis quatre années. L’objectif est le « suivi des résolutions du grand dialogue national » qu’il avait organisé début octobre 2019, sans les groupes séparatistes.

De récentes attaques meurtrières contre des militaires dans la région voisine du nord-ouest ont contraint le gouvernement à avouer un « changement de paradigme », c’est-à-dire de situation après une phase d’apparente stabilisation.
Si les mois suivants le « grand dialogue national » pouvaient donner l’impression d’un calme, il faut croire que les groupes rebelles étaient en réalité en train de se réorganiser, selon plusieurs analystes.

« Au fur et à mesure que l’armée a monté en puissance, ces groupes ont augmenté leur matériel, certains sont sur le terrain depuis déjà cinq années. Ils ont aussi changé de tactique » a indiqué Arrey Elvis Ntui, analyste principal sur le Cameroun pour International Crisis Group.

Au lieu de s’attaquer aux centres urbains à la recherche du chaos, par exemple en visant les écoles, les miliciens ont gagné les maquis, d’où ils ciblent en priorité l’armée depuis le début de l’année.

Source RFI

Chéri Fatou Dramé