Sécurité :« Au Sahel, l’aide française arme des militaires accusés d’exactions » (Médiapart)
mardi 28 septembre 2021
Dans une enquête, le site français Médiapart révèle dans sa parution du 27 septembre 2021, plusieurs « dérives de l’aide au développement » de la France au profit des pays africains. Cette enquête pointe aussi du doigt des collisions de financement de groupes terroristes à travers l’aide française au Sahel indique Médiapart..
« Sous prétexte d’aide au développement, Expertise France, une future filiale de l’Agence française de développement fournit des armes et des formations à des militaires accusés d’exactions contre des civils au Sahel. » révèle le journal.Les pays comme le Burkina Faso ,le Mali et le Niger sont cités dans cette enquête du journal. Ces armées africaines équipées en matériel « made in France » font l’objet de graves accusations de violation des droits humains.
"En juillet 2020, l’ONG Human Rights Watch a par exemple documenté l’exécution extrajudiciaire de plusieurs centaines de personnes par les soldats de la force conjointe. Un mois plus tard, la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) a publié un rapport indiquant que les forces du Burkina Faso se sont rendues coupables d’au moins 50 exécutions sommaires. Quant aux forces de sécurité et défense du Mali, les auteurs du rapport les accusent d’avoir exécuté 94 personnes de façon arbitraire, entre avril et mai 2020. Au Niger, une enquête de Human Rights Watch et de la Commission nationale des droits humains (CNDH) tend à démontrer que les forces de sécurité du pays ont exécuté 82 personnes hors de tout cadre légal et en ont fait disparaître 105 autres entre octobre 2019 et avril 2020. Plus récemment encore, en avril 2021, ce sont les militaires tchadiens qui ont été accusés d’agressions sexuelles contre des civiles lors d’une opération au Niger. Trois viols ont été officiellement reconnus."
De plus poursuit le canard dans sa parution, « En Afrique, l’Agence française de développement, symbole de la solidarité de la France envers le monde, finance à coups de milliards d’euros des projets dont les premiers bénéficiaires sont les entreprises françaises. »