Idrissa Nogo, le coordonnateur national du Mouvement des Peuples Citoyens (MPC) et ses camarades étaient face à la presse le 17 novembre 2021 à Ouagadogou.Au menu de ses échanges avec les hommes de média, la situation nationale et la création d’une cour martiale pour juger les terroristes.

Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à de nombreuses attaques terroristes. Pour faire face à cette situation, le MPC propose une cour martiale pour sanctionner les auteurs de ces attaques. Cette cour à en croire Idrissa Nogo doit être exclusivement composée de militaires pour juger les terroristes et leurs supplétifs locaux. Pour Nogo la situation exceptionnelle de guerre que fait face le Burkina Faso justifié la création d’une telle cour.

En ce qui concerne la situation sécuritaire de manière globale, le mouvement de la société civile dépeint une situation chaotique. « La coupe est pleine .La psychose générale est entrain de tétaniser les populations. Le pessimisme les visites. Le Burkina est en guerre » avancent les conférenciers, citant les dernières attaques de Inata, qui a tué 28 gendarmes et 4 civils selon un communiqué du gouvernement burkinabè.

Si face à la dégradation de la situation sécuritaire, des Burkinabè ou certaines organisations de la société civile demandent la démission du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, Idrissa Nogo, quant à lui veut temporiser les choses. « Je me serais senti à l’aise et j’aurais joint ma voix à la leur si c’était effectivement de la mal gouvernance économique ou politique, mais le pays tout entier est en guerre, attaqué de toute part par des ennemis y compris les nôtres et on demande sa démission ? » s’interroge-t-il. Mais estime, qu’il ne s’agit pas pour autant d’un soutien au président du Faso.

Par ailleurs, Idrissa Nogo et ses camarades estiment que la hiérarchie militaire a complètement failli dans la lutte contre le terrorisme. Elle devrait tirer toutes les conséquences des nombreux massacres contre les soldats de rang. Pour Nogo, la seule solution qui vaille est « la retraite administrative » des officiers supérieurs militaires. « C’est eux les dangers en réalité » selon Idrissa Nogo. « Un chef ne meurt pas dans son lit .Un vrai chef meurt au front et de préférence devant ses éléments et non derrière » fustige-t-il.

A l’en croire, les officiers supérieurs de l’armée ont perdu leurs lettres de noblesse. Et le président du Faso doit en tirer les conséquences si nous espérons une victoire contre l’hydre terroriste.

Alain YAMEOGO