Situation nationale : une OSC appelle les Burkinabè à éviter "le scénario de 2014"
mardi 23 novembre 2021
La Coalition Citoyenne pour la Défense de la Patrie, une organisation de la société civile était face à la presse le 23 novembre 2021.Pour elle, les Burkinabè devraient s’unir pour apporter des solutions adéquates au terrorisme et aux maux de la société. Pour Aristide Ouédraogo, porte-parole de la coalition, « la situation est grave mais elle n’est pas désespérée. Les conférenciers demandent aux Burkinabè à éviter une nouvelle insurrection au Burkina.
Pour l’organisation, l’union sacrée doit être le leitmotiv de chaque Burkinabè pour faire face aux défis du moment. « Notre démarche cherche à apaiser la situation et appeler nos frères et sœurs à l’apaisement et à la retenue » insiste Aristide Ouédraogo.
En ce qui concerne, certains appels incessants de l’opposition politique et certaines organisations de la société à la démission du Président, la Coalition Citoyenne pour la Défense de la Patrie, s’en réserve de tels appels. « Nous avons certes des frustrations, des galères et même des rasions de vouloir un changement radical, mais est-ce la solution ? » s’interroge Aristide Ouédraogo.
De plus, à en croire Idrissa Coulibaly, membre de la coalition, le président du Faso est certes responsables des manquements dans la lutte contre le terrorisme mais il n’en n’est pas responsable. « Je suis d’accord avec tout le monde que le président est responsable de tout ce qui nous arrive .Mais ma question est-ce -qu’il est coupable ? Selon lui, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré aurait tout fait (changements de la chaine de commandement, équipements suffisants à l’armée, dotation de l’armée en moyens conséquents) mais, rien ne bouge. Alors conclut-il, il est certes responsable mais pas coupable.
Les conférenciers appellent, alors les Burkinabè à éviter une déstabilisation de la démocratie chèrement acquise suite à de longues luttes. Ils appellent surtout l’opposition à prendre sa revanche dans les urnes en 2025 et non passer par la courte échelle pour renverser Roch Kaboré.
« Vivre notre merde dans la presque tranquillité que nous vivons aujourd’hui vaut mieux encore que nous retombons dans le même scenario de 2014 » estime Idrissa Coulibaly, l’un des conférenciers.
Alain YAMEOGO