Accueil > Menu 2 > Dossiers > Elections 2015 > Présidentielle 2015 : le RAME analyse le volet sanitaire des programmes (...)

Présidentielle 2015 : le RAME analyse le volet sanitaire des programmes des candidats

jeudi 19 novembre 2015


Le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) a présenté les résultats d’une analyse des programmes des candidats à l’élection présidentielle du 29 novembre prochain. Cette analyse qui a concerné le volet sanitaire, a été dévoilée lors d’une une conférence de presse ce jeudi 19 novembre 2015 à Ouagadougou.

Le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) veut veiller à la bonne gouvernance dans les services de santé et assurer son rôle d’interpellation des autorités en faveur d’un meilleur accès des populations à ces services de santé.
Pour ce faire, le réseau, en collaboration avec d’autres structures, a procédé à une analyse du volet santé des programmes des différents candidats à la présidentielle de novembre prochain. Ainsi, la conférence de presse tenue ce jeudi 19 novembre 2015 a servi de cadre pour dévoiler le contenu de l’analyse. Cet exercice pré électoral vise à éclairer davantage les populations sur les propositions des candidats en matière de santé et d’interpeler ces derniers sur les enjeux sanitaires.

Selon les organisateurs de la conférence, l’analyse du RAME intervient à la suite d’une correspondance qu’ils ont envoyée le 19 octobre dernier à tous les candidats à la magistrature suprême. Le résultat de cette analyse révèle que seuls 08 candidats sur les 14 prétendants au fauteuil présidentiel ont dressé des projets qui prennent en compte la question sanitaire. Ces projets font ressortir des forces et faiblesses des différents programmes. Comme forces, on note que « presque tous les candidats veulent rendre les soins maternels et néonataux gratuits ». En plus, ils font la promotion de la santé impliquant les collectivités territoriales et les prestataires communautaires. A cela s’ajoutent les promesses telles la construction des infrastructures sanitaires, le financement des activités sanitaires et le renforcement de la disponibilité des produits.

Cependant, les projets analysés présentent plusieurs faiblesses. Il s’agit entre autres de la faible prise en compte de la santé des jeunes, des adolescents, des personnes âgées, des indigents, des orphelins, des personnes vivant avec un handicap.

Aucun candidat ne parle de lutte contre la corruption dans le système de santé

Dans son analyse, le RAME s’est aussi intéressée à la question de la corruption dans le domaine sanitaire. Sur ce point, le vice-président du RAME, Hamidou OUEDRAOGO, souligne avec beaucoup d’amertume qu’ «  aucun candidat ne parle de lutte contre la corruption dans le système de santé, alors que tous les résultats des investigations montrent une forte présence de la corruption dans le secteur ».

Il a relevé en outre que la corruption et la mal gouvernance dans les services de santé « contribuent fortement à la réduction de l’accès des populations à des services de qualité et par conséquent aux taux élevés persistants de morbidités et de mortalités »

Le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) qui travaille en collaboration avec 15 associations compte prendre attache avec les différents candidats pour leur remettre la synthèse de son analyse afin d’amener le prochain président à se pencher plus sur la question sanitaire en s’approchant du référentiel en la matière.

Noufou Ouédraogo