Les acteurs engagés dans la lutte contre toute forme de Violences basées sur le Genre (VBG) se sont réunis ce mardi 28 décembre 2021 à Ouagadougou autour du thème :« La masculinité positive comme alternative inclusive de lutte contre les violences basées sur le genre ». Ce « dialogue intergénérationnel » sur le genre est l’initiative du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), en collaboration avec AfriYan.

La violence basée sur le genre persiste malgré les nombreuses luttes entamées depuis plusieurs années. Alors pour y remédier le monde a décidé de consacrer du temps à lutter contre ces formes de violences à travers les 16 jours d’activisme. A entendre Cheick Omar ATIEYIGUIBOU, secrétaire général de AfriYan toutes les formes de luttes étaient concentrer uniquement sur les femmes victimes mais le mouvement AfriYan et L’UNFPA ont jugé bon de « redéfinir une nouvelle forme de lutte qui engage plus les hommes dans cette lutte à travers le concept de masculinité positive ». Pour lui, la masculinité positive est une autre façon de voir l’homme, le masculin. La masculinité positive est une alternative dans la lutte contre les VBG mais, « deux obstacles majeurs à la mise en pratique de la masculinité positive sont la culture/la religion qui ne facilitent pas un certain comportement masculin et la désinformation due aux fausses informations que les gens ont reçu de la société et qui militent très peu en faveur du changement de comportement » a-t-il déploré.

Noélie Kouraogo conférencière conçoit la masculinité comme étant « la manière dont les hommes définissent leur identité en tant qu’hommes en fonction de ce que l’on sait à propos du genre masculin, de ce qui est attendu des hommes par la société, de ce que chaque individu définit selon ses propres sentiments, intérêts et connaissances ». A l’en croire, la masculinité positive est une alternative dans la lutte contre les VBG en ce sens qu’elle est perçue aujourd’hui comme une autre façon d’exprimer sa masculinité sans forcément l’associé à la violence ou à d’autre connotation négatives.

Pour assurer l’égalité entre les hommes et les femmes, il est « nécessaire de développer d’autres manières d’êtres hommes : les masculinités positives » a-t-elle ajoutée.

L’UNFPA ambitionne d’ici 2030 atteindre trois résultats transformateurs dont celui d’atteindre zéro violence basée sur le genre et sur les pratiques néfastes informe Pélagie NABOLE, responsable communication, plaidoyer et partenariat de l’organisation.

Pour elle, les échanges sur la thématique de la masculinité positive vont permettre « d’impliquer davantage les jeunes dans la lutte contre les VBG et dans la transformation des normes sociales ».

Au cours de cette journée d’échanges, le couple Cheikh TALL et Bintou DIALLO choisi comme modèle de référence a partagé son expérience de vie de couple avec le modèle de masculinité positive avec les jeunes. Selon eux, les valeurs qu’une famille modèle doit avoir sont « le respect mutuel, l’honnêteté, la confiance, la transparence et la reconnaissance du rôle et de l’espace de chacun dans le couple ». Pendant leurs dix ans de vie commune ils retiennent que la confiance est la base de toute relation et la masculinité positive permet « d’atteindre l’équilibre familial ».

Issa ZONE