L’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP), une organisation de la société civile était face à la presse, le 30 décembre 2021 à Ouagadougou. Sur la table des conférenciers, la situation nationale et la question de la dotation des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) en armement.

L’ADP note d’entrée que la situation sécuritaire est toujours préoccupante au Burkina Faso avec des attaques terroristes. Elle note néanmoins beaucoup d’avancée sur le front après le discours du président Roch Marc Christian, le 25 novembre 2021 après la sanglante attaque d’Inata.Sur les mesures qu’il avait annoncées, l’ADP salue la réorganisation de l’armée à travers plusieurs nominations dans la chaine de commandement, l’effectivité de l’enquête sur le drame de Inata entre autres. « S’il faut saluer cette montée au créneau du Président du Faso, cependant il est à noter que les engagements relatifs à l’opération mains propres et le déploiement des hauts gradés de l’armée sur le terrain d’opérations n’ont pas connu un début effectif. Ces engagements sont toujours à l’étape de promesse et de bonnes intentions » estime l’ADP.

Sur la récurrente question de la démission du président du Faso, parce qu’il aurait failli dans la lutte contre le terrorisme, l’ADP s’en méfie.
Pour Abraham Badolo, certains désœuvrés et organisations de la société civile sont manipulés et n’apportent rien à la lutte contre le terrorisme. Ils ont surtout la critique facile dans les médias et sur les réseaux sociaux.

« Il faut d’abord être suffisant pour pouvoir donner ses opinions sans prendre parti. Mais ce n’est pas ce que nous constatons. Quand vous prenez au sein de l’ADP, nous sommes tous des travailleurs. Il y a des gens qui n’ont pas compris que l’ère de l’insurrection est révolue. Donc il faut passer à autre chose. Il faut penser à construire le pays. Il ne faut pas tout temps s’asseoir dans les médias pour critiquer les gens, pour qu’on vous appelle pour donner de quoi vous faire taire » lance le conférencier.
Mieux, la démission du président Roch Kaboré ne saurait être la solution contre l’hydre terroriste, car le cas malien en est l’illustration parfaite selon Abraham Badolo
« Quand on demande la démission du président du Faso, quel plan ces personnes ont pour les Burkinbè.C’est la question qu’il faut se poser. Aujourd’hui est-ce que le départ de Roch va changer la situation ? Malgré que les militaires soient au pouvoir au Mali, le Mali continue d’être attaqué, le Niger continue d’être attaqué » indique-t-il.

Pour l’ADP, la lutte antiterroriste n’est pas qu’une préoccupation des dirigeants mais de tous les citoyens.
L’ADP est une organisation de la société civile créée en 2015.

Alain YAMEOGO