Des étudiants ont engagé un bras de fer contre la direction générale du Fonds Nationale pour l’Education et la Recherche(FONER).Pour cause plus de 5 000 dossiers de ces étudiants ont été rejetés à la quatrième session de demande de l’aide allouée chaque année à ces derniers .La journée du 21 janvier 2022 a été électrique entre des centaines d’étudiants et les premier responsables de la structure .Les étudiants n’ont qu’une seule doléance , le virement sans délai de leur dû.

Le Fonds National pour l’Education et la Recherche(FONER) est une aide que le gouvernement burkinabè accorde chaque année aux étudiants, respectant les conditions. L’aide est à 175 000 FCFA repartie en quatre tranches.
Le hic est qu’un retard majeur a été observé au cours de l’année 2021.Ce retard est dû à un manquement de liquidité pour couvrir le nombre des étudiants .Dans la matinée du 21 février 2022 ,après avoir fait le pied de grue au siège du FONER au quartier Paspanga de Ouagadougou sans gain de cause, les étudiants en colère se sont déportés à la Direction générale de la structure.

Après plusieurs minutes d’attentes, la directrice Marie Arcens Somé, sous protection policière va expliquer les problèmes de non-paiement de ces milliers d’étudiants.

A, en croire la DG, le non-paiement de certains étudiants, est du à deux facteurs. Le premier c’est l’augmentation drastique du nombre d’étudiants .En effet pour un budget destiné à 40 000 étudiants, sa structure a fait face à 110 000 demandes.

Le second facteur, c’est la faiblesse des ressources financières. « Nous avons des ressources limitées au FONER .Nous avons négocié 6 milliards, nous n’avons reçu que 4 milliards .Il n’était pas question de faire attendre la majorité .Vous dites qu’on doit donner l’argent, où est-ce qu’on va aller prendre l’argent » ? Se demande-telle. « Je n’ai pas de garanti à vous donner parce que je ne sais pas comment les autorités vont réagir » ajoute Marie-Thérèse Arcens Somé. .

Mais pour les étudiants, il n’est pas question que leur argent soit bloqué.
« Si l’autorité fait La sourde oreille, nous verrons comment réagir » indique Thomas Bamouni, SG de la Fédération des Étudiants et Scolaires pour l’Intégrité au Burkina Faso(FESCIBF), une structure syndicale des étudiants.

Le moins qu’on puisse dire est que les étudiants n’ont pas eu gain de cause après cette rencontre avec la DG. Ils promettent se réorganiser pour défendre leur droit. Les jours à venir seront déterminants si les préoccupations de ces derniers ne sont pas résolues.

Alain YAMEOGO