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Société : le féminisme au cœur du premier numéro de African youth talk

samedi 26 mars 2022



African youth talk est une tribune de débat entre jeunes. Piloté par Educommunic’Afrik, il a initié son premier numéro de débat qui a regroupé plusieurs catégories socioprofessionnels de jeunes, le 24 mars 2022 à Ouagadougou. Le thème pour ces échanges était : « Féminisme en Afrique : simple effet de mode ou nécessité ? ».

Deux personnes ressources à savoir Bénédicte Bailou et Minata Coulibaly, toutes féministes engagées ont tenu en haleine le public sur le très controversé sujet du féminisme au Burkina Faso. A travers des débats houleux, ces deux défenseures du courant féministe ont défendu leur position, arguant que le féminisme se définit après tout comme un engagement de défense de la cause de la femme, de son bien-être social. Pour elles, le féminisme est aujourd’hui combattu parce qu’il cherche à bouleverser l’ordre social dont les hommes sont les plus grands gagnants.
Avec deux parcours différents mais qui se recoupent dans la même vision, Bénédicte Bailou estime que le féminisme est plus qu’une nécessité pour une libération de de la femme burkinabè, encore maintenue dans un carcan socioculturel. Le combat se mène à plusieurs niveaux selon elle en vue d’un accès des femmes au même droit que les hommes. Des droits d’un accès à la terre, à la sécurité, à l’eau, etc. « Etre féministe, c’est prendre la parole pour revendiquer le droit de la femme » dit-elle.

A l’en croire la lutte féministe n’est pas un luxe encore moins un effet de mode. « Partout au Burkina Faso où une femme sera brimée à cause de son genre, la lutte féministe aura sa raisons d’être » ajoute la conférencière.
Minata Coulibaly pour sa part a indiqué que contrairement à ce qui est véhiculé, les femmes devancières du courant féministe au Burkina ont eu beaucoup d’acquis même si la mise en place de ces acquis rencontre encore des difficultés.
Pour ces deux panelistes, la lutte féministe a pris un tournant décisif aujourd’hui grâce à internet. On assiste à une explosion de beaucoup d’internautes qui se réclament féministes 2.0.

Pour Wémankèwara Zonou, chargé de communication à EdukcommuniAfrik, ce premier numéro de débat, a pour vision de permettre aux jeunes d’échanger entre eux afin de prévenir les violences, le radicalisme et prôner la cohésion sociale et la paix .Car ces débats permettent de dissiper et de prévenir les conflits latents ajoute-t-il.

Alain YAMEOGO

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