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Corruption électorale : le MPP, l’UPC et le CDP, trois grands partis politiques qui ont corrompu les citoyens lors des élections

mardi 12 janvier 2016


Le Réseau National de Lutte contre la Corruption (REN-LAC) a dévoilé mardi 12 janvier 2016 à Ouagadougou une liste de 241 cas de corruption pendant la période transitoire soldée par les élections législatives et présidentielle du 29 novembre 2015. Le MPP, parti au pouvoir, l’UPC et le CDP y sont cités comme ayant corrompu leur électorat.

241, c’est le nombre de cas de corruption détectés par le REN-LAC en fin 2015. Les cas les plus récurrents ont été enregistrés lors de la période de campagne électorale. Ainsi, l’on dénombre 121 cas de corruption pour le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), 33 cas pour l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), 24 cas pour le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), 8 cas pour le Front des Forces Sociales (FFS), et les autres partis enregistrent des cas de corruption qui varient entre 1 et 7.

Le REN-LAC qui entend prôner la transparence dans la gestion de la chose publique, a souhaité l’organisation d’un audit sur la transition et a formulé des recommandations pour juguler ce fléau. Il s’agit entre autres de l’éducation des militants de partis ou formations politiques pour lutter contre les mauvaises pratiques, le plafonnement des dépenses de campagne, la mise en place d’un fonds commun dédié à recevoir tous les financements (public et privé) destinés aux partis politiques pour empêcher leur financement direct par les acteurs du privé et les particuliers.
Des recommandations ont également été faites à la Cour des Comptes afin qu’elle porte à la connaissance de l’opinion les rapports relatifs au contrôle sur l’utilisation des fonds publics. Au niveau de la justice, le REN-LAC pense nécessaire le déploiement d’une police constituée d’officiers de police judiciaire pour constater les pratiques déviantes lors des élections. Dans cette même procédure, la CENI devra à son tour, travailler à renforcer l’organisation opérationnelle des scrutins et sanctionner les agents qui ne remplissent pas correctement leurs tâches. Pour ce qui concerne la société civile, des actions de sensibilisation sur la corruption et la fraude électorale doivent se poursuivre afin de renforcer la veille citoyenne pour garantir des élections transparentes.

Sidnooma Delaforce