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« Comme le VIH-SIDA, le terrorisme est un mal qui exige une bonne stratégie de prévention », foi de Bernard Tago, juriste-fiscaliste

mercredi 20 janvier 2016


Les attaques terroristes que le Burkina Faso a vécues le 15 janvier 2016 continuent d’alimenter les commentaires des citoyens. Dans la déclaration qui suit, Bernard Tago, juriste-fiscaliste apporte son analyse et ses conseils. Lisez plutôt.

Comme le VIH-SIDA, le terrorisme est un mal qui exige une bonne stratégie de prévention mais aussi une force psychologique qui permet de mieux vivre quand même on est atteint ; son éviction totale paraissant extrêmement difficile même pour les pays les plus puissants.
C’est pourquoi,tout en exprimant ma compassion à toutes les victimes de la terreur de janvier 2016 à Ouagadougou,Tinakof et Djibo, je viens apporter ma modeste contribution à la résistance qui s’organise.
De mon point de de vue, face à cette agression d’une particulière gravité contre notre pays au moment où ses nouvelles autorités viennent à peine d’être choisies, le plus important est de leur faire totalement confiance dans la gestion de la situation sécuritaire de notre pays. Les citoyens doivent respecter scrupuleusement toutes les décisions en matière sécuritaire qui seront prises de même que toutes les consignes qui viendraient à être données pour peu qu’elles soient démocratiques ; toute forme d’incivisme face à ces décisions et consignes, ne doit être tolérée par les autorités.
Aussi, le Burkina et ses amis doivent-ils réussir à banaliser le poids de cette barbarie qui apparait dorénavant comme une fatalité pour les peuples en quête de paix, de stabilitéde démocratie et de progrès. Marginaliser au mieux l’impact de ces actes terroristes dans notre quotidien sera l’une des belles manières de faire un pied de nez à ces barbares et faire échec à leur projet funeste.
Ainsi, pour les amis du Burkina Faso, il s’agira :
  Pour les investisseurs internationaux de ne pas se laisser ébranler par ces évènements. Ils doivent plutôt poursuivre leurs différentes entreprises et projets au pays des hommes intègres dans la sérénité et la quiétude. Notre pays leur réservera toujours cet accueil qu’il a toujours su accorder à ceux qui viennent relever le défis du développement à ses côtés avec les atouts dont il dispose (une agriculture d’avenir avec des matières premières abondantes et variées, un sous-sol riche, une main d’œuvre abondante et de plus en plus qualifiée, une législation favorable aux affaires et surtout une nouvelle démocratie qui présage une bonne croissance économiqueetc.) ;

  Pour les touristes qui prisent la destination Burkina Faso ou qui souhaitent découvrir notre beau pays de nous rendre davantage visite pour découvrir nos merveilles(des cascades de Banfora aux ruines de Loropéni « patrimoine mondial de l’Unesco », de la grande mosquée de Dioulassoba aux granites de Laongo, des Silures Sacrés de Dafra aux Caïmans sacrés de Sabou,etc.).

  Les promoteurs d’ONG, d’associations à but humanitaire, les volontaires de tous les pays œuvrant au Burkina Faso pour le bien-être des populations surtout en milieu rural ; ils sont toujours les bienvenus ; qu’ils soient davantage actifs et continuent à être présents aux côtés des burkinabé pour lutter contre la misère et la pauvreté. C’est en cela qu’ils pourront concourir à barrer la route aux extrémistes dans leurs éventuels projets de recrutement.

Quant à nous burkinabé, les premiers concernés, nous devons :

  Continuer de cultiver le savoir vivre ensemble en évitant toute forme de stigmatisation des différentes communautés religieuses de notre pays, quelques soient les épreuves de ce genre que le Burkina Faso viendrait à connaitre.

  Œuvrer à travers les médias à la responsabilisation de tous les citoyens tout en évitant de perpétuer la psychose et la peur nées de ces évènements ; traumatiser permanemment les paisibles populations faisant parti du projet terroriste.

  Vaquer à nos occupations avec plus d’abnégation et de détermination en vue d’assurer à notre pays tout le développement pour lequel on s’est battu pendant 27 ans. cette lutte couronnée le 29 novembre par une élection historiquement démocratique nous offre de nouvelles perspectives qui doivent nous motiver et nous orienter dans notre combat quotidien.
Ainsi, nous pourrons ensemble bâtir un Burkina Faso dont les lendemains chantent en dépit des multiples obstacles qui se hisseraient sur notre chemin.

Bernard TAGO, juriste-fiscaliste