Chiens errants à Ouagadougou : Déjà 41 abattus par la Police municipale
L’opération d’abattage des chiens errants lancée par la Police municipale de Ouagadougou a débuté le jeudi 25 février 2016 dans les arrondissements 6 et 7 de la ville de Ouagadougou. Au total 41 chiens ont été abattus par les forces de sécurité municipale.

Par Thierry KABORE

« Nous n’abattons pas les chiens pour le plaisir, mais pour contraindre les propriétaires à en prendre soin et les garder auprès d’eux ; c’est l’objectif de cette opération ». Ce sont les mots du directeur de la Police municipale de Ouagadougou, Clément Ouongo pour justifier cette opération qui va durer une quinzaine de jours soit du 25 février au 14 mars 2016.

Tirs de précision. Pour sa réussite, les forces de sécurité n’ont pas fait dans les

détails. Elles ont fait appel à un chasseur spécialisé. Dans le maniement des armes. Ce fin tireur du nom de Pierre Ghagré a en effet étalé tout son talent lors de cette première journée. Pour preuve, sur 44 coups de fusil de chasse de calibre 12 tirés, il a abattu 41 chiens, une prouesse qui n’a pas laissé indifférent le patron de la Police municipale : « Je vous avais dit que nous, nous ne tirons pas pour tirer, mais nous faisons preuve de maîtrise et de précision ». S’il reconnait que c’est une opération à haut risque, il a, pour cela, mis tous les moyens afin de prévenir tout dérapage. On peut dire qu’il a gagné ce pari qu’il n’a pas manqué de souligner. Tout au long de la journée d’hier, fait comprendre le commissaire Ouango, aucun incident de tir n’a été enregistré durant la mission. Ce mérite, il l’attribue à ses hommes qui étaient déployés sur le terrain.

Les chiens errants comme cible. Avant d’abattre un chien, les hommes de tenue engagés dans cette opération, circonscrivent la zone dans laquelle se trouve l’animal

errant en dégageant les curieux afin d’éviter que des malheureux ne soient atteints d’une balle perdue. Les animaux abattus sont ceux qui se promènent dans les six-mètres, sur les dépotoirs, sur la route, etc. Ceux qui sont devant leurs cours ou qui accompagnent leurs maîtres ne sont pas ciblés, nous explique le technicien d’Etat du génie sanitaire/direction de la santé de la commune de Ouagadougou, Adlaye Nabaloum, qui soutient le lancement de ladite opération. Il nous a confié que le service d’hygiène de la direction de la santé de la commune de Ouagadougou enregistre chaque année un fort taux de morsure de chiens. C’est donc suite à ce constat que l’autorité municipale a initié l’opération qui, d’après lui, est une forme de sensibilisation sur le danger que présentent les chiens errants dans la ville.

De 6 heures à 11 heures du matin, les membres de l’opération ont sillonné les rues des arrondissements 6 et 7 de la capitale. Quand ils aperçoivent un chien errant, le chasseur Pierre Ghagré pointe son fusil en direction de l’animal, vise et tire un coup de fusil qui met l’animal au sol. Pour plus de sécurité, des volontaires dans un autre véhicule descendent avec un gros bois à l’aide duquel ils frappent à la tête, l’animal abattu avant de le mettre dans leur véhicule. A la fin de la mission, l’équipe s’est rendue sur un site situé à 30 km de Ouagadougou pour incinérer ces bêtes.

Bobo, la prochaine étape. Durant une quinzaine de jours, la Police municipale fera le nettoyage dans le maximum d’arrondissements de la ville de Ouagadougou, a confié le directeur de la Police municipale de Ouagadougou, Clément Ouongo. Il a profité de cette occasion pour informer la population de Bobo que dans les jours à venir, la ville de Sya sera aussi concernée par ladite mission. Il faut souligner qu’avant le lancement de l’opération, la Police municipale a pris le soin non seulement de sensibiliser la population, mais aussi de la prévenir sur le lancement de l’opération qui est en cours, nous a confirmé le patron de la Police municipale. Il a profité de l’occasion qui lui a été offerte pour demander aux propriétaires de chiens de ne pas laisser sortir leur animal de compagnie ; sinon l’équipe affectée pour ladite mission sera sans pitié.