Une vingtaine de partis affiliés au Chef de File de l’Opposition Politique (CFOP) se sont réunis ce jeudi 10 mars 2016 à Ouagadougou pour échanger avec les hommes de médias. Cette première rencontre officielle a eu lieu au bureau de ‘’l’ancien nouveau’’ chef de file Zéphirin Diabré, car n’ayant pas encore obtenu de siège national. En rappel, l’ancien siège a été érigé en local qui abrite désormais la haute cours de justice.

Dès sa première prise de parole officielle en tant que chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré n’a pas mâché ses mots. « Cette opposition sera la voix de tout consensus qui se dégagerait de l’opposition sur les questions essentielles relatives à la vie de la nation. Le chef de file de l’opposition n’est pas le chef de l’opposition politique ni le chef des partis qui ont déclaré leur appartenance à l’opposition politique au Burkina. Il en est le porte-parole », a-t-il déclaré à la presse. Mais l’actuelle opposition a-t-elle une feuille de route ? Ou du moins, sur quel fondement repose l’essence de cette opposition ? « Ce n’est pas la matière qui manque et la critique Dieu en crée tous les matins ! », rétorque Zéphirin Diabré.

Sans être dans une posture de rébellion, l’opposition pense pouvoir jouer librement son rôle de critique. Concernant la question des Koglweogo, le CFOP estime que c’est déjà une défaillance de l’Etat en matière sécuritaire.« C’est la défaillance de l’Etat qui a entrainé le phénomène de Koglweogo. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour combattre l’insécurité. Que les koglweogo restent ou disparaissent n’est pas notre préoccupation, mais il faut que tout se fasse conformément à la loi », a indiqué Maître Gilbert Noel Ouédraogo.

Le CFOP n’approuve pas les nouvelles mesures gouvernementales

Les partis affiliés au chef de file de l’opposition estiment que les mesures gouvernementales entreprises récemment dans les domaines de l’énergie, de l’emploi et la gratuité des soins sont des stratégies précipitées pour pallier d’éventuelles pressions populaires. Par ailleurs, le CFOP voit d’un mauvais œil la nomination des Secrétaires Généraux adjoints dans les différents ministères.Pour eux, cela contribue à augmenter le train de vie de l’Etat. Ils disent être vigilants car il pourrait s’agir des postes créés pour ‘’caser’’ certains militants du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). Relativement au blanchiment d’argent au cours de l’année 2015 : « que le gouvernement nous prouve son efficacité », a conclu Zéphirin Diabré, tout en espérant que la justice fera son travail.

Sidnooma Delaforce Ouédraogo
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