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Situation nationale : « Si le président Kaboré ne prend pas ses responsabilités, il risque de rejoindre sa belle-famille », dixit Pascal Zaida

vendredi 18 mars 2016


Le Cadre d’Expression Démocratique (CED) a tenu une conférence de presse ce vendredi 18 mars 2016 au Centre de presse Norbert Zongo pour se prononcer sur les derniers développements de l’actualité nationale. Au menu : les deals de parcelles, les soupçons de blanchiment d’argent et autres malversations.

Avant d’entamer les échanges avec les hommes de médias, les coordonnateurs du CED Abraham Badolo et Pascal Zaida ont d’abord manifesté leur solidarité au peuple ivoirien face à l’attaque terroriste survenue le week-end dernier à Grand-Bassam.

Pour ce qui concerne la situation nationale, le Cadre d’Expression Démocratique dit maintenir le cap et invite les jeunes à jouer l’œil de sentinelle afin que les responsabilités soient situées sur la question de blanchiment d’argent au cours de la transition.
« La boulimie, la soif et la faim des choses matérielles, le manque de conviction et de personnalité ont dévoyé l’esprit de l’insurrection, et jouant de ce profil dominant au sein des dirigeants de la transition, les politiques notamment ceux au pouvoir ont fait mine de ne rien voir au contraire ont marchandé avec ceux qui sont techniquement accusés aujourd’hui de détournement et d’abus de biens publics pour obtenir des faveurs politiques dont la plus emblématique est la mise à l’écart des potentiels adversaires dangereux via la fameuse loi Sheriff », a martelé Pascal Zaida.

Par ailleurs, le CED ne veut pas de René Bagoro comme ministre de la justice car ce dernier faisant partie de ceux qui ont participé à la gestion de la période transitoire, « et donc impliqué dans certains dossiers, il ne saurait rendre une bonne justice ». Pour Pascal Zaida et son co-coordonnateur Abraham Badolo, le lièvre est levé car le gouvernement est interpelé face aux « deals de parcelles », les soupçons de blanchiment d’argent à hauteur de 86 milliards et autres malversations. Ils exigent donc du gouvernement, la publication de la liste des 18 bénéficiaires, l’annulation pure et simple de l’attribution des parcelles et que les responsabilités soient situées sur la violation des dispositions de l’article 73 de la constitution.

Le CED se réjouit de l’abrogation du décret nominatif du général Isaac Zida comme ambassadeur et exprime également des motifs de satisfaction suite au limogeage du directeur général de la SONATUR qui est soupçonné de complicité dans le bradage du bien public. Le cadre demande alors que le cap soit maintenu tant au niveau gouvernemental que judiciaire.

La Commission électorale nationale indépendante se sent également interpelée ! « Dans ce contexte électoral, nous sommes vigilants, il nous a été donné de lire que dans certaines localités certaines formations politiques n’ont pas pu déposer dans les délais leurs dossiers de candidature, ce qui est différent de dépôts incomplets », a conclu le cadre d’expression démocratique.

Sidnooma Delaforce Ouédraogo
Touteinfo.com