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Situation nationale selon le MOCER : 100 jours de gouvernance, un bilan mitigé !

samedi 9 avril 2016


Après les élections du 29 novembre 2015, le Mouvement Citoyen pour l’Ethique et la République (MOCER) dit avoir pris le temps nécessaire d’analyser la situation politique pour en apprécier. Aussi, les membres dudit mouvement ont rencontré les hommes de médias ce samedi 9 avril 2016 pour se prononcer sur les 100 jours du président Roch, la fameuse affaire Koglweogo, le comportement de certaines autorités sous la transition et aussi l’attitude de certaines Organisations de la Société Civile (OSC).

Face à la presse ce samedi 9 avril 2016, le Mouvement Citoyen pour l’Ethique et la République (MOCER) estime qu’après les 100 jours du nouveau gouvernement, il y a « une volonté manifeste » des autorités d’apporter des réponses aux préoccupations des populations, même si le bilan s’avère mitigé. « Les préoccupations des populations sont nombreuses que 100 jours ne sont pas suffisants pour en résoudre, mais la volonté, l’envi et l’espoir sont lisibles », a indiqué Kassoum Ouattara, président du MOCER.

Des failles déplorables !

Le MOCER déplore en revanche des cas d’incivisme et de violation des droits de l’homme. A cet effet, le mouvement condamne les évènements survenus à Sinkassé et appelle le gouvernement à jouer son rôle régalien et républicain de protection des personnes et des biens. Le MOCER pointe également du doigt le maintien des « comportements compaoréens », les « égarements de certaines autorités de la Transition » et l’attitude de certaines OSC, jugée partisane. Sur ce dernier point, le MOCER se veut très clair : « une OSC ne doit pas donner le souffle de toute une nation ! », clame-t-il. Selon le mouvement, les OSC, censées être les avant-gardistes de la démocratie et du développement de tout pays, peuvent être sources de déstabilisation et de différents abus si elles ne sont pas encadrées et surveillées.

Par ailleurs, le mouvement suggère que les Koglweogo soient rattachés aux Comités Villageois de Développement (CVD). « La situation du Koglweogo ne doit pas se résoudre au seul cas des principes politico-intellectuels, mais sur une vision plus large, c’est-à-dire légal et légitime. Les Koglweogo devront avoir un caractère légal ou un ressort légitime », a conclu Kassoum Ouattara.

Sidnooma Delaforce OUEDRAOGO
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