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100 JOURS A KOSYAM VERSION WEB ACTIVISTES : « C’EST DEVENU UN PHENOMENE DE MODE (…) »

dimanche 17 avril 2016


Alors que le Président Roch Marc Christian Kaboré a passé la barre de 100 jours au palais de Kosyam et que la conférence de presse qu’il a tenue le 3 avril 2016 à Bobo-Dioulasso sur le sujet continue d’alimenter les débats, nous avons tendu notre micro à quelques citoyens, pas toujours comme les autres en vue de sonder leurs opinions : les web activistes comme on les appelle mais ayant pourtant chacun son occupation professionnelle. Leur point commun reste leur amour pour les réseaux sociaux où ils rivalisent les scoops et autres pics. Entre réserve et satisfécit mesuré, ces citoyens avertis et bien au fait de la vie politique nationale se livrent sur les 100 jours de pouvoir du président Kaboré. Rencontre

Simon Pierre Douamba. Je trouve que l’idée de faire une halte au bout de 100 jours pour jeter un regard rétrospectif est une belle initiative par ce qu’à un moment donné, il y a lieu d’évaluer et de faire des recommandations. La pratique est ancrée dans des pays comme le Nigéria et le Sénégal. Pour ce qui est du bilan de notre président, j’ai posé la question sur les réseaux sociaux quand il était à ses 90 jours de pouvoir mais une grande majorité a estimé que le bilan n’était pas satisfaisant et j’épouse cette idée parce qu’il y a beaucoup de choses qui restent à faire. Par contre, j’approuve les mesures sur l’éducation et l’emploi bien qu’il y ait matière à redire parce qu’il ne faut pas toujours initier des actions à courte durée. Pour ce qui est de la gratuité de la santé, je dois rappeler le manque de cadres pour accueillir les malades parce que j’ai fait un tour à l’hôpital Yalgado et j’ai vu que les places manquent. Surtout, il faut étendre la mesure à l’ensemble du territoire. En matière politique, je suis pour la Ve République mais j’aurais voulu que ce soit fait par la Transition qui était censée être neutre car il risque d’y avoir une influence du pouvoir actuel et notre démocratie va en pâtir. Le régime doit aussi assumer son passé avec ce qu’il appelle l’ancien régime. Il ne sert à rien de toujours mettre tout sur l’ancien régime au lieu de chercher des solutions comme lors des attaques [terroristes]. Je déplore aussi le phénomène des Koglwéogo qui semble faire consensus au sein de la classe politique ; j’estime pour ma part que ce sont des calculs politiques qui se cachent derrière. Il faudrait y mettre fin. Pour ma part, je préfère un mauvais magistrat à un bon Koglwéogo.

Stella Nana. Une conférence de presse sur le bilan de 100 jours du président est devenue un phénomène de mode mais c’est une nouveauté pour notre pays. Les citoyens ne s’y sont d’ailleurs pas intéressés. Cela permet tout de même de faire la différence entre ce qui a été promis et ce qui est en train d’être réalisé et de se projeter sur l’avenir. Je trouve que pour le moment, le président ne se fait pas sentir ; on s’attendait à ce qu’il montre sa touche personnelle en matière de gouvernance. C’est peut- être les événements malheureux qu’a connus le pays qui ont faussé le départ. On a l’impression d’assister à une période d’observation. Il faudrait beaucoup plus d’actions parce que dans le pays, tout est prioritaire surtout en matière d’emploi et pour cela, il faut que l’économie soit mise sur les rails parce que le pays a beaucoup été éprouvé.

Eric Ouattara. Le procédé [de faire un bilan des 100 jours] est tout nouveau et il faut s’en féliciter .C’est une promesse de campagne que le Président a tenue. Le Président Compaoré nous avait habitués à très peu de communication. On attend de voir l’impact des actions déjà engagées et on est déjà satisfait qu’il tienne ses promesses parce qu’on se rappelle qu’il avait promis qu’il prendrait la question du chômage à bras le corps et on le voit avec le recrutement des enseignants. Il en est de même pour la santé où des mesures sont prises pour que la santé de la mère et de l’enfant soit une réalité au Burkina. Ceux qui critiquent sont dans leur rôle encore qu’il ne faut pas faire de la critique stérile. J’estime pour ma part qu’il vaut mieux démarrer en diesel pour ne pas se faire écraser. La gestion d’un pays doit se faire avec de l’engagement. En matière d’actions à mener, il le président doit prendre des mesures qui ambitionnent de soulager la grande masse comme l’éducation, la santé et l’eau. Quant aux travailleurs, nous pensons que les actions qui sont en cours les concernant doivent pouvoir les contenter. Je pense aussi à la réforme constitutionnelle va aboutir à une Constitution plus en phase avec nos réalités. Quant au bilan, je crois qu’on ne pourra le juger qu’au bout de cinq(05) ans. J’estime que les uns et les autres doivent appréhender le changement de façon pragmatique.

Propos recueillis par Soumana LOURA