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Simon Compaoré aux Koglwéogo de Zorgho : « C’est moi qui tiens le bâton du chef »

mercredi 27 avril 2016


Le ministre de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure (MATDSI) Simon Compaoré était dans le Plateau Central le mardi 26 avril 2016 où il a rencontré les groupes d’auto défense communément appelés les Koglwéogo. L’objectif est de sensibiliser ces initiatives locales de sécurité sur les dérives que l’on a constatées depuis leur formation.

Après Boulsa, c’est au tour des Koglwéogo de Zorgho d’échanger avec le ministre de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure (MATDSI) Simon Compaoré. Avec son chapeau sur la tête, la canne soulevée vers le ciel, « Le chef suprême des Koglwéogo » pour certains, « Chef d’état major des Koglwéogo » pour d’autres, Simon Compaoré à scandé avec toutes ses forces « Vivent les Koglwéogo qui respectent la loi de la république », « Vivent les Koglwéogo qui protègent la population », etc. Ces propos, il les a tenus à Zorgho où il peut estimer avoir réussi à faire passer un message qui pourtant beaucoup pensaient échouer d’avance au regard non seulement de la rencontre qui a eu lieu la veille à Boulsa, mais aussi de l’ambiance qui régnait à la préfecture de Zorgho où le ministre a rencontré les groupes d’auto défense. En effet, pour avoir eu écho de la rencontre de Boulsa, les Koglwéogo de Zorgho s’étaient rendus à la rencontre tranchés sur leur position, d’autres mêmes étaient armés de coupe-coupe ou de fusil de chasse. Mais pour un politique chevronné comme Simon Compaoré, ce fut apparemment un simple détail. Avec un peu de ruse et de comédie, l’homme a su maîtriser ses sujets. Tout comme à Boulsa, le message à Zorgho, était le même. Le patron du MATDSI a affirmé être venu s’entretenir avec les Koglwéogo qui selon lui abattent un travail énorme pour assurer la sécurité des biens et des personnes au Burkina Faso. Le ministre les a félicités pour leurs actions avant de relever les dérapages que l’on observe par ci par là. Il évoque ici, les tortures qui dans certains cas ont entrainé des décès ; les amendes qui sont fixés, etc. Il les a alors interpellés au respect de la loi ; car « Vous n’êtes ni juge, ni gendarme ou policier » a-t-il martelé.

Comme à Boulsa, il a suggéré la mise en place d’un comité qui va rassembler les différents responsables des initiatives locales de sécurité pour leur encadrement. Simon Compaoré estime que ce comité aura pour mission de faire le bilan de ces groupes d’auto défense, afin de leur prodiguer des conseils et même de leur donner des orientations. Il estime que ceci est une nécessité car « c’est la discipline qui fait non seulement le succès mais aussi la force de toute armée » a rappelé le chef suprême des Koglwéogo à ses éléments à Zorgho. Il leur a fait comprendre que c’est lui qui tient le bâton par conséquent, s’il leur dit d’aller à gauche, à droite ou dans une direction donnée, ils doivent exécuter. Ce sont des mots en effet qui ont marqué la foule immense qui s’est déplacée pour l’écouter. Et comme pour dire qu’elle adhère à ses propos, c’est un tonner d’applaudissements qu’il a reçus.

Afin de leur montrer la bonne foi des autorités à toujours les accompagner dans leur lutte contre l’insécurité et le grand banditisme, Simon Compaoré a rassuré les forces d’auto défense que les éléments qui se conduiront de manière exemplaire au cours de leur mission se verront décorés par la Nation. Pour terminer, Simon a rappelé aux initiatives locales de sécurité qu’elles ont obligation d’agir dans la légalité en se procurant un récépissé. Il n’a pas manqué non plus de leur rappeler un point qui fâche. C’est celui qui est lié au port d’armes qu’il juge illégale. C’est donc en chef suprême qu’il leur a demandé de déposer les armes et de travailler en étroite collaboration avec les forces de sécurité.

La réaction des Koglwéogo de Zorgho

Il semble bien que les propos du patron du MATDSI ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. En effet, même si au début l’ambiance était tendue, le ministre à réussi à calmer les esprits et le constat fait est que comparativement à ceux de Boulsa, les Koglwéogo de Zorgho se sont montrés un peu plus conciliants. Leur responsable Ousmane Simporé a déclaré adhérer aux idées du ministre tout en émettant un peu de réserve. Ils lui ont promis ne plus torturer les présumés délinquants ; mais juste les corriger un tout petit peu. Il a fait comprendre au ministre que s’ils frappent les délinquants, c’est tout simplement pour les amener à avouer leur crime. En ce qui concerne les amendes, Ousmane Simporé a confié au ministre en charge de la Sécurité intérieure que c’est grâce à ces amendes qu’ils arrivent à assurer leur mission. Mais adhérant aux idées du ministre Compaoré, il lui a demandé un accompagnement financier de l’Etat ; afin de mettre fin auxdites amendes. Le responsable des Koglwéogo de Zorgho a rappelé à l’ex-maire de Ouagadougou, que si les Koglwéogo existent, c’est parce que les voleurs aussi existent. Ousmane Simporé a demandé au ministre de sensibiliser aussi les voleurs afin qu’ils arrêtent de voler. « Si cela devient une réalité, les Koglwéogo disparaitront aussi » a-t-il confirmé. Il a aussi plaidé pour une sensibilisation dans les familles en demandant de ne peut pas hésiter à dénoncer les voleurs. C’est sur ces échanges que le ministre d’Etat a repris la route pour Ouagadougou.

Thierry KABORE