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Audit de la transition : « Les actes de délinquance doivent être sévèrement punis pour une véritable rupture d’avec la mauvaise gouvernance ! », soutient le REN-LAC

mardi 3 mai 2016


Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) dans sa mission d’œuvrer pour la garantie de la transparence dans la gestion de la chose publique a tenu une conférence de presse ce mardi 3 mai 2016 à Ouagadougou pour se prononcer sur la situation nationale.

Tout en saluant la déclaration des biens des membres du gouvernement, le réseau national de lutte anti-corruption doute de la sincérité du patrimoine du ministre d’Etat Simon Compaoré qui, pour le REN-LAC, pourrait être bien plus que ce qui a été rendu public. « Simon n’a pas seulement été maire, il a occupé plusieurs hautes fonctions dans ce pays », a laissé entendre le secrétaire exécutif adjoint, Sagado NACANABO. La confiance n’excluant pas le contrôle, le REN-LAC émet aussi des interrogations quant au patrimoine du ministre en charge des affaires étrangères Alpha Barry.

Enrichissement illicite sous la transition

Au cours des échanges avec les hommes de médias, le réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) s’est aussi indigné « des manquements graves » constatés dans la gestion de la transition au regard de l’audit de l’autorité supérieur de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC). Et le chargé au plaidoyer et au lobbying du REN-LAC, Goudouma Bruno Kéré, de préciser qu’il y a eu des terrains fertiles à l’enrichissement illicite dans l’affaire de parcelles avec la SONATUR. Aussi, le REN-LAC exige que toutes les personnes épinglées répondent de leurs actes et aussi le traitement de tous les dossiers en dormance. « Les actes de délinquance doivent être sévèrement punis pour une véritable rupture d’avec la mauvaise gouvernance », clame le réseau.

Des recommandations formulées par le REN-LAC

Le REN-LAC déplore le fait que l’audit n’ait couvert que la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2015. « On le sait tous, entre le 1er novembre 2014, date à laquelle le Burkina Faso basculait dans la transition avec à sa tête l’ancien Premier ministre Zida et le 1er janvier 2015, bien de choses ont pu se passer ! », s’inquiète Sagado NACANABO. Pour ce faire, le réseau interpelle les autorités compétentes sur la nécessité d’opérationnaliser la réforme de la l’ASCE/LC « en la dotant de ressources nécessaires à l’efficacité de ses actions ».

Le REN-LAC dit attendre toujours le jugement des prisonniers politiques en dépit de leurs libertés provisoires. Par ailleurs, le REN-LAC recommande aux autorités la reprise séparée des concours annulés en 2015 pour l’égalité des chances. De l’avis du réseau, il faut également investiguer sur les biens de l’ex président Blaise Compaoré.

Sidnooma Delaforce Ouédraogo