Vivre des élections municipales apaisées, c’est le souci du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) qui a organisé une formation au profit des partis politiques. C’était ce mercredi 4 mai 2016 à Ouagadougou.

Qui dit élection démocratique, dit élection transparente, crédible, apaisée, acceptée par les différents acteurs. Alors, à quelques jours de l’ouverture des campagnes pour les municipales du 22 mai 2016, le souci de voir ces élections communales se dérouler dans un parfait calme, sans violence, est une priorité pour le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD). Pour que ce rêve soit une réalité, le CGD a organisé au profit des partis politiques, une formation de trois jours. L’objectif selon le directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique Dr. Thomas Ouédraogo est de stabiliser les comportements politiques. Il explique que ce souci d’éduquer les acteurs politiquer à travers ladite formation est né suite aux différentes contestations liées à la dimension juridique que l’on a observé dès l’annonce des municipales. Et pour la dite formation, 15 formations politiques entre autres : le CDP, le MPP, le PAREN, l’UPC, la NAFA etc. ont été conviées. Le directeur exécutif du CGD justifie le choix de ces 15 sur la base de leur représentativité à l’Assemblée nationale. Le patron du CGD pense qu’il sera très fastidieux de regrouper une centaine de partis politiques dans le cadre de la tenue de ladite formation. Mais se basant sur l’alliance existante entre les différentes formations politiques, le CGD par la voix de son directeur exécutif espère que les représentants des partis formés joueront le rôle de porte parole auprès de leur paire ; et faire en sorte que le message qui est l’avènement d’un processus paisible et crédible, arrive à tous les niveaux.

Pour la réussite de la formation, le centre a fait appel à la Commission électorale nationale indépendante qui a adopté une méthode « Bridge » selon Dr. Thomas Ouédraogo. Il explique la méthode qui sera employée au cours de la formation comme étant une méthode de facilitation qui amène les participants à faire montre de toute l’expérience dont ils disposent et permettre au facilitateur de trouver les moyens de les coordonner et de les organiser pour sortir ce qui parait souhaitable dans un régime démocratique. Il pense que c’est la meilleure méthode dans le cas présent du Burkina car elle est connue pour son efficacité, pour son ouverture de sorte à mutualiser les expériences et sortir un socle de comportements qui puissent consolider le processus d’organisation de ces élections.
Le directeur de cabinet du président de la Commission électorale nationale indépendante Elizé Ouédraogo a salué l’initiative du CGD. Il estime que ladite formation permettra aux partis politiques de se recycler sur les règles qui gouvernent le début et la fin d’un processus électoral. Surtout, cela leur permettra de se conformer aux décisions qui seront prises par l’institution chargée de l’organisation des élections afin d’éviter le moins possible, les situations conflictuelles ou de contentieux électoral a-t-il conclu.

Thierry KABORE