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Corvée d’eau : 500 milliards de francs CFA pour résoudre le problème

vendredi 13 mai 2016


Le problème d’eau, les infrastructures routières, etc. étaient au menu des échanges entre les membres du gouvernement et les hommes de médias le jeudi 12 mai 2016. C’était au cours du traditionnel point de presse du gouvernement qui s’est déroulé dans les locaux de la mairie centrale de Ouagadougou.

Par Thierry KABORE

Trois ministres invités à savoir celui en charge de l’eau Ambroise Niouga Ouédraogo, son collègue en charge des Infrastructures Eric Wendmanegda Bougouma, le troisième, celui en charge de la fonction publique Clément Sawadogo en plus de l’habitué de l’exercice, le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement Remis Fulgance Dandjinou ont animé le point de presse. Tour à tour, la parole leur a été donnée pour qu’ils puissent satisfaire les préoccupations des journalistes. C’est dans cette logique que le ministre de l’Eau et de l’Assainissement Ambroise Niouga Ouédraogo a tenu à rappeler à la population que le Burkina Faso est un pays à stress hydrique. Il explique son point de vue par le fait que la quantité d’eau aussi bien sous le sol que sur le sol mobilisée en moyenne par an, ne suffit pas pour couvrir les besoins de la population. Cependant, il estime que l’accès à l’eau pour tous les Burkinabè, est un droit et le président du Faso Roch Marc christian Kaboré s’est engagé à garantir la corvée zéro en matière d’eau potable. Dans la corvée zéro on retrouve trois points à savoir : la réalisation suffisante de stockage d’eau, la garantie d’un accès facile à l’eau, et le prélèvement effectif de la quantité d’eau journalière pour tous. Les investissements estimés à ce jour pour l’atteinte de ladite corvée en 2020 tourne au tour de 500 milliards de francs CFA selon le ministre. En entendant la réalisation de ce projet ambitieux, Ambroise Niouga Ouédraogo a relevé que la préoccupation du moment est la mise en place du programme d’urgence en eau et assainissement qui a été lancé le 31 mars 2016. Il a confié que le financement de ce programme évalué à un coût de 8 milliards 700 millions est déjà bouclé. Il a pour vocation de couvrir selon le ministre l’ensemble des 13 régions. Il rassure que les premiers travaux de perforation vont débuter dans la première semaine de juin, les essentiels prévus pour la mi-juin et les derniers en fin juin. L’une des importantes informations mises à la disposition du public est le non paiement des pénalités de factures d’eau des mois d’avril et de mai par les abonnés.

Urgence au ministère des Infrastructures

« L’ensemble du réseau routier national est dans un état de dégradation très avancée … ». Ce sont des mots prononcés par le ministre en charge des infrastructures, Eric Wendmanegda Bougouma. Il a affirmé que le gouvernement est conscient de la situation et a adopté courant février 2016 en Conseil des ministres, un programme spécial d’entretien routier d’un montant de plus de 18 milliards de francs CFA. Dans son programme de réhabilitation des infrastructures, le gouvernement a également pris le décret faisant du Fonds d’entretien routier Burkina (FED-B), un fonds de 2e génération capable de garantir la disponibilité des ressources destinées à l’entretien du réseau routier avec comme nouvelle dénomination Fonds spécial routier du Burkina. Au regard de l’importance des infrastructures de transport dans le développement socio-économique d’un pays, le chef de l’Etat a fait du développement de ce secteur une priorité si on en croit le ministre. Pour cela, a-t-il ajouté, le gouvernement a pris l’engagement de réaliser dans les 5 prochaines années 5 000 km de pistes rurales, dont 1 000 km dès 2016 en privilégiant les zones de production enclavées. Il a confié qu’il engagera également un vaste et ambitieux programme de bitumage couvrant 2850 km.

La défense du ministre de la Justice

Suite au remplacement du commissaire du gouvernement, et le rappel du juge civil, tous les deux engagés dans le dossier du putsch, le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux René Bagoro a donné de plus amples explications. Il a fait comprendre que le juge civil n’a pas été remplacé, contrairement à ce que les gens pensent. Il a été rappelé à la Cour d’appel pour réoccuper son poste parce que dans le dossier du putsch, il a simplement été délégué. Selon lui, au regard de l’avancé dudit dossier le tribunal militaire a estimé que seuls les juges militaires peuvent continuer à le gérer. C’est pour cette raison que n’étant plus utile dans la poursuite de ce dossier, le juge civil a été rappelé à la Cour d’appel d’autant plus que son départ y a causé un vide, a-t-il souligné. Par contre, le commissaire du gouvernement lui, a été remplacé et seul le ministre de la Défense qui est dans le cas du Burkina le Président du Faso, Roch Marc Chrisitian Kaboré est seul habileté à donner les raisons qui l’ont poussé à opérer ce choix.