En prélude aux élections municipales du 22 mai prochain, le président de la CENI a, le 19 mai , réuni les observateurs pour leur faire un état des lieux du dispositif mis en œuvre pour assurer une élection réussie. Et des quelques difficultés rencontrées.

D’entrée de jeu Barthélémy Kéré a rappelé le contexte de ces municipales qui doivent marquer le retour définitif à l’ordre constitutionnel normal mais qui, pour les raisons du putsch du 16 Septembre 2015, ont dû être reportées et finalement convoquées le 22 mai 2016.
A ce titre, le fichier électoral a été mis à jour pour, dans un premier temps, pour permettre à ceux qui sont devenus majeurs de pouvoir exercer leur droit de vote et aussi pour tenir compte de la création de nouveaux villages. Il ressort aussi que des réajustements ont été effectués de sorte que les personnes qui ont changé de localités puissent voter là où ils le souhaitent. Le président de la CENI a aussi indiqué que sur la centaine de recours portés devant les tribunaux administratifs et qui a donné lieu à la saisine du Conseil d’Etat, environ 80 décisions ont été rendues d’où sa satisfaction. L’option juridictionnelle aura, ainsi, été privilégiée.

Menaces potentielles

Il n’en demeure pas moins que sur un total de 9 299 circonscriptions réparties sur le territoire, dans quelques -unes d’entre elles telles Zogoré, Bouroum-Bouroum (Sud-Ouest) et Béguédo(Centre-Est) des complications se sont produites si bien que c’est souvent un seul parti qui est souvent en lice. D’où les menaces sur le plan sécuritaire que ces circonscriptions présentent. Le président Kéré rassure cependant que toutes les dispositions idoines seront prises pour éviter des affrontements, quitte à ne pas tenir le scrutin dans ces dites localités.

Enjeux

Devant parachever le processus du retour à l’ordre normal, ces municipales bénéficient de l’accompagnement financier de nombre de partenaires étrangers. Elles vont mobiliser plus de 5 millions d’inscrits que se répartiront environ 150 000 candidats dont plus de 35 % de femmes. Le nombre de sièges à pourvoir s’élève quant à lui, à plus de 19 000. Contrairement au scrutin présidentiel, les résultats seront envoyés non par VSAT mais par des « moyens physiques sécurisés » des bureaux de votes aux 368 centres de compilation et publiés au fur et à mesure par la CENI. Les observateurs sont quant à eux tout aussi nombreux. Ils sont estimés à près de cinq mille (5000)
Chargé du volet sécurité, le Commandant Evrard Somda, a lui rassuré que des dispositions sécuritaires sont prises pour que le scrutin se passe sans accrocs.

Soumana Loura
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Photo1 :BarthéméyKéré, président de laCENI
Photo2 :Commandant Evrard Somda