Lors d’une conférence de presse ce vendredi 17 juin 2016, le ministre des infrastructures, Eric Bougouma, a fait le point de la politique du gouvernement sur la mise en œuvre et le suivi des chantiers. Il est prévu notamment l’entretien des routes existantes pour les remettre en état de praticabilité ainsi que la construction et le bitumage de nouvelles routes sur toute l’étendue du territoire national.

Dans son programme National Routier 2016-2020, le gouvernement prévoit la construction et le bitumage de nouvelles routes de 2850 KM et des pistes rurales de 5000 à 7000 Km. C’est dans ce même élan que le gouvernement a procédé au lancement officiel des travaux de bitumage de la route Dédougou-Tougan, le 31 mai dernier, dont le délai d’exécution est de 24 mois. Le ministre Eric Bougouma précise que des appels d’offre ont été lancés pour les travaux d’entretien périodique.
Le ministre en charge des infrastructures a par ailleurs annoncé qu’un premier tronçon (Koupela-Gounghin) sur l’axe Koupéla-Fada, jusqu’à la frontière du Niger sera bientôt lancé grâce à un financement de l’Union européenne. Et le reste du tronçon sera financé par un consortium de bailleurs de fonds composé de la BAD et la JICA. Dans quelques semaines, les travaux de bitumage des voies Djibo-Kongoussi, Didyr-Toma et Kantchari-Diapaga, frontière du Bénin, seront lancés. Des sections urbaines de routes nationales sont également concernées par les travaux de reconstruction. A Ouagadougou, il s’agit de celle de la RN4 allant de l’échangeur de l’Est à l’embranchement de l’Avenue de la liberté, du boulevard des Tansoba (appelé Rocade Sud Est) ou encore la circulaire allant de l’échangeur de Ouaga 2000 à l’échangeur de l’Est.
Selon le gouvernement, le grand projet dont la réhabilitation est plus qu’une urgence est la rocade Sud-Est, communément appelée, Circulaire ou boulevard Tansoba. « Cette route est dans un tel état qu’aucun effort ne doit être ménagé pour commencer sa réhabilitation le plus tôt possible », précise le ministre. En rappel, la rocade Sud-Est a été construite en 1990 en vue de dévier tous les véhicules de transport de marchandises provenant du Togo, du Bénin et du Ghana en transit ou à destination de Ouagadougou vers la gare de Ouaga-inter pour des formalités douanières. Ainsi, la dégradation exceptionnelle de cette route a conduit le gouvernement à l’inscrire sur la liste des priorités.
Pour le ministre, des mesures ont été prises pour contraindre les entreprises respecter les délais prescrits. « Les entreprises qui ne respecteront pas les délais et les normes techniques seront mises sur une liste noire. Elles ne pourront plus avoir de marché de notre département », a-t-il indiqué. La direction générale de la normalisation a pour vocation de mieux assurer la conduite des études techniques et veille au bon déroulement des travaux en cours.

Sidnooma Delaforce Ouédraogo