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SECTEUR INFORMEL : halte sur le métier de « mécanicien nocturne » à Ouagadougou

mardi 28 juin 2016


Quand le soir venu, les garagistes ferment, ils en aient qui entreprennent d’assurer une sorte de « service minimum », le temps que dure la nuit. Avec des fortunes diverses, ces « mécaniciens nocturnes » qui se comptent du bout du doigt exercent leur métier le long de certaines artères de la ville de Ouagadougou, non sans faire le bonheur des noctambules.

Cela fait bientôt cinq(05) ans que Urbain Akouabou assure le service de mécanicien la nuit sur l’Avenue des Arts qui jouxte le marché de Zogona, un quartier populaire de Ouagadougou. « Je fais ce travail parce que je l’aime et pas que la nuit puisque je travaille aussi le jour », rappelle celui qui estime gagner entre 5000 à 10 000 francs CFA la nuit.
A quelque 1,5 km de là, à un carrefour en face de l’immeuble du Centre National Lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST), exerce Issa Bargo. La cinquantaine bien sonnée, il finit après une longue introspection par se rappeler que ses débuts remontent à 2005. A la question sur le motif de l’exercice du métier de mécanicien à temps partiel, il clame sur le ton de la plainte : « Je manque de quoi mettre sur pied un garage en bonne et due forme, alors je me débrouille comme ça ». La journée, il dit la consacrer à l’élevage. Et peu importe qu’il n’habite plus dans le quartier depuis les inondations de septembre 2009. « J’ai été relogé à Yagma mais je tiens à toujours exercer ici parce que je me suis fait une clientèle que je tiens à ne pas perdre et cela me prendrait beaucoup de temps pour me faire une autre là où j’habite si d’aventure je décidais d’exercer là-bas » analyse -t-il.

Ce ne sont pas les difficultés qui manquent

Le « service minimum » qu’assure Issa Bargo est, à ses dires, quasiment non- stop. « J’apporte ma moustiquaire sous laquelle je dors s’il fait tard et les clients savent qu’ils peuvent me réveiller chaque fois que besoin sera tout au long de la nuit ».
Avec certains clients par contre, les relations ne sont pas toujours aussi idylliques, concède- t-il : « Il y en a qui, faute d’argent pour payer le service nous remettent leur cartes ou leurs passeport et qui ne reviennent pas les chercher ». « D’autres déplore-t-il, m’accusent d’avoir enlevé tel ou tel pièce de leur moto pour la revendre ; ce qui crée des malentendus inutiles ». Les malentendus avec les clients s’expliquent aussi par le fait que les aptitudes techniques de ces mécaniciens semblent limitées. D’où les plaintes de ce client qui participe même à la réparation de sa moto : « Et si tu nettoyais la bougie ! », « Je t’avais pourtant prévenu que ça ne marcherait pas ! ».

Toutefois à l’instar de Yannick qui vient de faire huiler la chaine de sa moto, ils sont nombreux à trouver leur compte dans ces « garages ». C’est donc tout réjoui qu’il explique son soulagement : « Je ne suis pas sorti toute la journée et comme il a plu, la chaine me faisait des misères. Je vous laisse imaginer ce qui serait advenu s’ils [les mécaniciens] n’étaient pas là, avec l’insécurité qui prévaut actuellement. Convenez que je serai à la merci des malfaiteurs de tout genre ». Certains déballaient leur outillage au fur et à mesure que la nuit avançait, preuve que le métier de mécanicien n’est pas qu’une voie de … garage.

Soumana Loura
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