Accueil > Menu 2 > Société > BURKINA FASO : licenciement massif de boulangers et pâtissiers après une grève

BURKINA FASO : licenciement massif de boulangers et pâtissiers après une grève

samedi 2 juillet 2016


173, c’est le nombre d’agents boulangers et pâtissiers limogés par leurs patrons pour des motifs de « grèves illégales ». Le personnel avait observé un arrêt de travail de 48 heures pour soutenir leur camarade délégué syndical, Kam Maxime, congédié deux jours plus tôt. Ils protestaient contre le non-respect des procédures de licenciement et réclamaient de meilleures conditions de traitement du personnel. L’heure est à présent aux négociations avec les autorités compétentes.

Des lettres d’explication ont été notifiées aux agents grévistes des Grands Moulins et de la chaine des Boulangeries Au-Four-Mixte (BFM) le 31 avril 2016. Ils ont par la suite été licenciés pour avoir observé un arrêt de travail les 27 et 28 avril pour soutenir leur délégué syndical de la région du centre (Kadiogo), Maxime Kam, licencié le 26 avril dernier. Le groupe BFM connaitra un lock-out durant 14 jours, pour ensuite engager une procédure de limogeage. Dans sa note de licenciement, le PDG du groupe BFM, Oumarou Yugo, avance des raisons d’ « arrêt de travail de façon délibérée et concertée ayant engendré un dysfonctionnement général du service et des pertes énormes pour la société ». Pour lui, c’est une grève « illégale » au sens de l’article 338 du code du travail.
Le samedi 02 juillet 2016, 140 boulangers et pâtissiers désireux de réintégrer leurs services parmi les 173 révoqués, ont tenu un sit-in à la bourse du travail de Ouagadougou pour entamer des démarches. Selon le Secrétaire Général de la Fédération Nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB), Konomba Traoré, la direction générale du Travail et le ministère de tutelle ont été saisis pour essayer de trouver une issue favorable.
Lors de leurs échanges avec le ministère du travail, il est ressorti que certaines préoccupations pourraient être réglées pour peu que les employeurs se concertent. A en croire le SG de la FNBPB, le ministre a déploré la division qui existe au sein du patronat et qui alimente davantage les crises. D’autres rencontres avec le ministère du travail sont prévues les 8 et 14 juillet prochains pour d’éventuelles négociations.

Noufou OUEDRAOGO
TOUTE INFO