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DEFENSE DES DROITS HUMAINS : le Balai Citoyen dédie son prix « AMBASSADEURS DE CONSCIENCE » au peuple burkinabè

mardi 19 juillet 2016


Le mouvement Balai Citoyen a présenté ce mardi 19 juillet 2016, à la presse, son prix dénommé « Ambassadeurs de conscience », octroyé par Amnesty International. C’était au cours d’une conférence de presse tenue ce jour à son siège sis au quartier Wayalghin de Ouagadougou. Cette distinction, les Cibals (militants du Balai citoyen) l’ont accueillie avec « humilité » car, pour eux, c’est « une reconnaissance de l’engagement exemplaire du peuple burkinabè à défendre à tout prix, y compris du sacrifice suprême, la liberté, la démocratie et l’Etat de droit ».

Après avoir exhibé fièrement sa distinction honorifique au palais de Kosyam, chez le patron de l’exécutif, il est temps pour le Balai Citoyen de la présenter à ses camarades de lutte, le peuple ! Le prix, dénommé « Ambassadeurs de Conscience » a été décerné cette année à trois mouvements de jeunes engagés pour le combat de la démocratie et l’Etat de droit : le mouvement LUCHA de la RD Congo, le mouvement Y EN A MARRE du Sénégal et le mouvement Balai Citoyen du Burkina Faso.
Selon Amnesty International, ce prix est décerné à « des personnes qui ont fait preuve de courage exceptionnel pour défendre les droits humains face à l’injustice ». Ainsi, le Balai Citoyen dédie le sien au peuple burkinabè tout entier qui a, selon le porte-parole du mouvement, Maître Guy Hervé Kam, « exprimé avec force et courage tant dans la lutte citoyenne contre le projet de modification de la constitution que de la résistance victorieuse au putsch du 16 septembre 2015 ». Les Cibals restent solidaires à leurs camarades du mouvement LUCHA-FILIMBI de la RDC dont les membres sont emprisonnés depuis le 15 mars 2015.

De la situation nationale et internationale

Comme à l’accoutumé, le mouvement Balai Citoyen s’est également prononcé sur la situation nationale lors de la conférence de presse et s’est dit choqué par « la division sociale qui règne au sein de la population », parlant des groupes d’autodéfense Koglwéogo. Pour le porte-parole Guy Herve Kam, la responsabilité incombe aux autorités politiques qui doivent mettre tout en œuvre pour régler ce problème au plus vite. Selon le lui, une démarche de sensibilisation doit être menée a cet effet.

Concernant l’incendie du studio de leur camarade Serge Bambara alias Smokey, la nuit du lundi 18 juillet, le Balai Citoyen dit ignoré les causes probables et s’en remet à l’enquête ouverte par la police technique et scientifique pour situer les responsabilités.

Par ailleurs, le Balai citoyen lance un appel au gouvernement burkinabè à faire du respect de la démocratie et de l’Etat de droit une composante essentielle de son mandat.

Le mouvement lance également un appel aux organisations interafricaines et internationales à « faire de la liberté des prisonniers d’opinion une de leur préoccupations majeures ». « Il ne doit pas exister de prisonnier politique ou d’opinion ! », lance Maître Guy Hervé Kam.
A la question de savoir s’il existe des prisonniers politiques au Burkina, le porte-parole du Balai Citoyen conclut que les contextes sont différents.

Noufou Ouédraogo
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