Dans le souci de venir en aide aux populations en cas de catastrophes humaines et/ou naturelles, les experts réfléchissent sur la mise en œuvre d’un dispositif d’intervention médicale d’urgence. A cet effet, une rencontre d’échanges et de débat s’est tenue ce mardi 26 juillet 2016 entre les autorités sanitaires et sécuritaires à la salle de conférence de la maire centrale de Ouagadougou. A la suite des échanges, le projet sera soumis en conseil des ministres pour approbation.

Les départements ministériels de la santé, de la décentralisation et de la sécurité intérieure ainsi que celui en charge de la défense nationale ont mis en place un dispositif d’intervention médicale d’urgence (DIMU). Ce dispositif est un système d’organisation qui aura pour mission d’assurer la sécurité des populations en cas de catastrophes telles les attaques terroristes, les incendies, les inondations, les accidents, etc. Cette initiative est en train d’être concrétisée grâce à un groupe opérationnel d’experts issus des départements ministériels sus-cités, chargés de l’élaboration d’un projet de décret du DIMU. « Il est notamment prévu des ambulances médicalisées (bien équipées), du personnel compétent, des moyens de déplacements adéquats, des sites d’hébergements pour les cas d’inondations, etc. », nous confie le docteur Nazini Gouba, l’un des experts du DIMU.Ces experts ont pour tâche de faire l’inventaire des moyens matériels, financiers et humains nécessaires pour les secours d’urgence.
Le ministre en charge de l’administration territoriale et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, qui adhère au projet, précise que l’objectif est d’apporter un secours rapide lors des événements malheureux et imprévisibles entrainant un grand nombre de blessés et de dégâts. Simon Compaoré garde un mauvais souvenir des attentats du 15 janvier 2016 : « notre pays a connu un certain nombre d’événements malheureux qui nous ont permis de revisiter notre système sécuritaire et notre système d’intervention sanitaire. Il s’agit concrètement de comment avoir une réaction proactive de sauvetage de vies humaines qui permette de faire face aux catastrophes qui surviennent. Lors des attaques terroristes sur l’avenue Kouamé N’kruma, les différents hôpitaux de la ville de Ouagadougou et les sapeurs-pompiers ont été sollicités d’urgence. Cela a été l’occasion de nous rendre compte qu’il est mieux d’avoir une organisation qui réponde à ce genre de situation », a-t-il relevé.

Ainsi, le dispositif d’intervention médicale d’urgence (DIMU) sera implémenté pour que les actions de secours soient plus efficientes et efficaces sur le terrain avec des moyens logistiques et techniques appropriés.

Noufou Ouédraogo
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