Victimes de licenciements abusifs dus à l’adoption du programme d’ajustements structurels des années 1990, des travailleurs déflatés constitués en association ont, le 27 juillet 2016, rencontré le président du Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale(HCRUN), Benoit Bambou. Avec pour objectifs de bénéficier des mesures d’accompagnement que les leurs licenciements implique.

Ce sont environ une trentaine d’entreprises de divers secteurs qui ont été concernés par les restructurations, les privatisations voire des liquidations suite aux injonctions des institutions de Breton Woods dans les années 1990 intimant l’Etat à se désengager des entreprises. « Ces réaménagements ont entrainé des compressions de personnels. C’est ainsi que des milliers de travailleurs se sont retrouvés au chômage » relate Nyankana Karim, président de l’association des travailleurs déflatés. Devant le président du HCRUN, les représentants des travailleurs des différentes sociétés ont chacun décrit des conséquences désastreuses que les licenciements ont eues sur leur vécu. Tous déplorent des morts y compris par suicide, des divorces, des déperditions et la misère que ces licenciements, le plus souvent abusifs ont occasionné dans leurs rangs.

« Pressions politiques »

Selon le représentant des travailleurs déflatés des banques à capitaux publics, Idrissa Barry, la faillite des sociétés d’Etat en particulier n’est pas due à l’incompétence des agents. Pour lui, ce sont les immixtions des politiques qui ont entrainé la faillite de ces banques. « Les travailleurs des banques à capitaux publics subissant des pressions de personnalités politiques, faisaient des prêts à des opérateurs économiques souvent sans la moindre garantie ».

Le président du HCRUN qui a exprimé son émotion dit appeler les uns et les autres à prendre leur mal en patience et promet que les dossiers seront étudiés afin que des solutions puissent être trouvées.

Soumana Loura
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