Réunis ce mardi 02 août 2016 à Ouagadougou, les responsables du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) et ses partenaires ont planché sur le thème « Evaluation des besoins post catastrophes et relèvement des personnes sinistrées : Enjeux et perspectives ».

« Le Burkina Faso, pays sahélien au climat contrasté, connaît de plus en plus des catastrophes et des crises aux conséquences désastreuses sur les populations. Les inondations récurrentes et les conflits intercommunautaires qui surviennent chaque année dans notre pays en sont des illustrations parfaites » ; a indiqué la ministre en charge de la Solidarité Nationale et de la famille, Laure Zongo/HIEN, pour montrer l’ampleur du phénomène. Et c’est pour parer à toute éventualité que les partenaires techniques et financiers et les acteurs du CONASUR se sont réunis autour d’une même table pour échanger sur les stratégies à adopter pour l’évaluation des besoins en cas de catastrophes naturelles ou humaines.

377 998 personnes victimes prises en charges

En termes de secours d’urgence, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation(CONASUR), bien qu’il éprouve des difficultés d’ordre financier, en fait de son mieux. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2015, la structure a pris en charge 377 998 personnes victimes de catastrophes et de crises, y compris des personnes vulnérables. Il s’agit spécifiquement de 49 118 victimes de catastrophes et de crises humanitaires, 2 492 victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et

326 388 personnes vulnérables assistées. La liste ne s’arrête pas là, car il y a également 11 575 victimes de vents violents, 2 732 personnes touchées par des conflits intercommunautaires, 968 personnes retournées de l’étranger, 1 289 victimes d’incendies, 32 348 victimes d’inondation, 264 personnes touchées par l’éboulement d’un site d’orpaillage, 27 567 personnes vulnérables issues de 214 structures et associations qui ont été prises en charge par la CONASUR. A cela s’ajoute l’aide apportée à quelques 32 229 réfugiés maliens installés au Burkina Faso à la date du 31 mai 2016.

Pour faire face à toutes ces crises, le Burkina bénéficie de l’appui des organismes internationaux. A cet effet, la coordonnatrice résidente du système des nations unies, Metsi Makhetha, affirme que « l’ensemble des agences du système des Nations Unies, l’équipe humanitaire pays et les partenaires restent disposés à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des actions en faveur du renforcement des capacités pour la préparation aux urgences et une réponse efficace en situation de crise ».

Sidnooma Delaforce Ouédraogo
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