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BURKINA FASO : « le régime actuel n’a pas la capacité d’apporter le vrai changement au peuple burkinabè » selon Ablassé Ouédraogo

jeudi 4 août 2016


Le président du parti Le Faso Autrement Ablassé Ouédraogo a animé un point de presse ce jeudi 4 août 2016 à Ouagadougou. La lecture du parti sur la situation nationale, sa position par rapport au passage à la 5ème république, et la vie du parti sont les sujets traités au cours de cette conférence de presse.

« Le pays va mal et se trouve au creux de la vague ». Cette phrase a pour auteur le président du parti Le Faso Autrement Ablassé Ouédraogo. Il se justifie en prenant comme exemple trois extrais de déclarations faites par le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré. La première est tirée d’un entretien accordé par le président du Faso au journal le Monde le 8 avril 2016 et dans lequel, le chef de l’Etat a déclaré selon Ablassé Ouédraogo « Si on n’aide pas le Burkina Faso se sera la chronique d’un échec annoncé ». La seconde déclaration est liée à celle prononcée par le Président à New York devant la communauté burkinabè le 7 juin 2016 ; et qui disait : « sur le plan économique, la situation est grave et aujourd’hui, nous avons un budget qui sera déficitaire de l’ordre de 300 milliards de francs CFA ». La troisième est celle faite à Yamoussokro le 28 juillet 2016 toujours devant la communauté burkinabè où le président burkinabè a déclaré : « Il ne faut pas flatter les gens que nous sommes venus avec une solution miracle et qu’en six mois, le Burkina Faso va devenir un Eldorado ». Selon Ablassé Ouédraogo, ces déclarations sonnent comme un aveu d’impuissance du pouvoir en place. La douloureuse réalité d’après lui est qu’aucune prémice de changement n’est perceptible à l’horizon. Toujours égal à lui-même, « le fils du paysan » comme il aime s’appeler lui-même, ne croit pas en la capacité du parti au pouvoir d’apporter le vrai changement conformément aux aspirations du peuple. Il déclare à cet effet : « en lieu et place du changement, c’est un remplacement que le président Roch Kaboré et son parti le MPP servent au peuple burkinabè ». Il se dit ne pas être étonné car « il s’agit de la continuation des 27 ans du régime Compaoré, mais malheureusement en pire » a-t-il soutenu. C’est donc sans passer par quatre chemins, que le candidat malheureux lors de la présidentielle de 2015 déclare que la gouvernance développée par le régime au pouvoir est faite de tâtonnement, d’hésitation et de tergiversations qui sont insoutenables et inadmissibles.

Les accusations de Ablassé Ouédraogo

Depuis quelques jours déjà, le candidat malheureux lors de la présidentielle de 2015 n’est pas tendre avec ses compagnons de lutte, qui ensemble ont œuvré pour le départ de Blaise Compaoré. Et comme on pouvait s’y attendre, la tension entre les compagnons de lutte d’hier est toujours au beau fixe. C’est donc sans tergiverser, que le patron de Le Faso Autrement accuse les autorités au pouvoir de couvrir leurs faiblesses et carences, en utilisant la méthode des annonces de mesures populistes et surtout celle de la diversion du peuple en faisant de la Transition un bouc émissaire. Il déclare également que la formation politique au pouvoir s’est bien préparée pour conquérir le pouvoir d’Etat, mais elle ne s’est pas préparée pour sa gestion. Il voit en cela une manière pour les dirigeants du MPP de se protéger contre la justice. Sa justification est que l’actuel président du Faso et ses ex-collaborateurs des 27 ans du régime Compaoré n’ont pas encore rendu les comptes qu’ils doivent au peuple burkinabè.

Le passage à la Ve république, l’éternel débat

Le passage de la IVe république à la Ve république fait débat depuis un certain temps. Cette conférence de presse a été l’occasion pour le président du parti arrivé 5e lors de la présidentielle passée Ablassé Ouédraogo de se prononcer sur la question. Et ce que l’on peut dire, « le Mouaga » est contre toute idée du passage de la IVe république à la Ve république. Il estime que s’il faut passer à la Ve république, il faut nécessairement changer de Constitution ainsi que de la république. Il se pose alors la question à savoir s’il est nécessaire de changer de Constitution pour passer à la fameuse Ve république. Non selon lui. Il pense que changer de Constitution et de république n’est pas une priorité en ce moment car « les véritables préoccupations des braves et laborieuses populations sont ailleurs » a-t-il indiqué. Il estime également que mettre en place une nouvelle Constitution et une nouvelle république n’est certainement pas nécessaire car le Burkina vit une nouvelle situation fort différente du moment où l’idée avait été émise. En bref, le patron de Le Faso Autrement pense que ledit passage n’est pas une priorité, il est inopportun, il est coûteux, peut entrainer le pays dans une instabilité politique, etc. Ablassé Ouédraogo estime que le problème du Burkina Faso est loin d’être la qualité de sa Constitution et de sa république, mais plutôt la qualité des hommes et des femmes chargés d’animer la vie des institutions. Sur un ton rassembleur, le politique a exhorté le président du Faso à rassembler autour de sa personne, tous les burkinabè sans aucune considération partisane, mais en tenant strictement compte de l’intérêt supérieur de la Nation au regard de la gravité de la période que traverse le pays.

Comment se porte le Faso Autrement ?

Malgré le cuisant échec enregistré lors des élections couplées du 29 novembre 2015, la formation politique Le Faso Autrement se porte bien si on en croit son président Ablassé Ouédraogo. Il a fait un bref bilan de la participation du parti lors des échéances électorales passées. Il a déclaré être classé 5e sur 14 candidats à la présidentielle. Le parti compte un député à l’Assemblée nationale. Egalement, il a multiplié par deux le nombre des ses conseillers municipaux en passant de 43 à 87 de 2012 à 2016 pour une présence dans 25 communes et 11 provinces. Ces résultats et bien d’autres dont nous vous faisons l’économie donne espoir au premier responsable du parti qui pense que Le Faso Autrement se porte bien et que le meilleur est à venir. Il déclare à cet effet : « L’avenir du parti Le Faso Autrement se présente avec de belles perspectives ». Pour se faire, il continuera à s’investir dans l’implantation de ses structures sur tout le territoire national avec un accent particulier sur la mobilisation des ressources.

Thierry KABORE
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