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Message de l’Union Nationale des Jeunes de l’UPC (UNJ/UPC) à l’occasion de la journée internationale de la jeunesse

jeudi 11 août 2016


La journée internationale de la jeunesse est célébrée chaque année dans le monde entier le 12 Août. L’objectif de cette journée est de promouvoir, tout particulièrement auprès des jeunes, le programme d’action mondial pour la jeunesse. C’est donc l’occasion pour les jeunes et les organisations de jeunesse du monde entier de faire une rétrospection sur les activités dans le but définir de nouvelles orientations pour l’avenir.

Conformément au thème national retenu cette année qui s’intitule : « Education civique des jeunes, un instrument de préventions de violences », l’Union Nationale des Jeunes de l’Union pour le progrès et le Changement (UNJ/UPC) entend apporter sa contribution à la réflexion autour de ce sujet.
Depuis la crise socio-politiques de 2011 jusqu’à l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, nous constatons une montée de l’incivisme au Burkina Faso de façon générale. La période post-insurrectionnelle qui était censée représenter une ère démocratique nouvelle a pourtant connu une amplification du phénomène de l’incivisme. On assiste régulièrement à des mouvements d’humeur de la population se traduisant par des actes de violences et de défiance à l’autorité de l’ État conduits le plus souvent par des jeunes. La population a tendance à se rendre justice elle-même à travers des actes de violences au mépris des institutions et des lois en vigueur.
La montée de l’incivisme peut s’expliquer essentiellement par une rupture de confiance entre les institutions de la république et les citoyens. En effet, le Burkina Faso, grâce à l’insurrection, a mis fin à 3 décennies de pratique en matière de gouvernance qui a fini par installer une méfiance, voire un manque de confiance d’une grande partie de la jeunesse vis-à-vis des institutions étatiques. L’impunité aidant, les jeunes ne croient plus tellement en la capacité de l’Etat à répondre à leurs préoccupations sanitaires, économiques et sécuritaires. Ce sentiment persiste même après l’insurrection car de nombreux dignitaires de l’ancien régime se retrouvent au pouvoir actuellement avec de lourds passifs dans la gestion des affaires de l’État. Le manque d’éducation civique des jeunes pendant longtemps a également contribué à la montée de l’incivisme que nous constatons aujourd’hui.
Le phénomène grandissant de l’incivisme au Burkina Faso pouvant déboucher à terme sur un conflit social grave, il est urgent de se pencher sur la question avec la plus grande attention qui soit. Tous les Burkinabè sans distinction doivent se donner la main pour vaincre ce phénomène qui menace sérieusement la paix et la stabilité de notre cher pays.
Pour venir à bout de l’incivisme avec son corollaire de violence, l’éducation civique des jeunes peut apparaitre comme un moyen efficace.
Si nous analysons les actes d’incivisme posés par les jeunes, nous remarquons qu’ils sont très souvent dus à la méconnaissance des lois en vigueur. L’éducation civique va permettre d’éclairer les jeunes sur les lois en vigueur tout en leur inculquant le sens du devoir et de la responsabilité. Cela aura pour effet bénéfique de prévenir les violences qui sont le plus souvent causées par l’ignorance.
Pour que l’éducation civique ait un impact positif sur la mentalité des jeunes elle doit être inculquée dès la petite enfance. Cela permettra d’influencer la mentalité des jeunes tout en leur inculquant de bons réflexes citoyens dès leur bas âge. Une bonne politique d’éducation civique permettra d’instaurer à terme une culture civique au Burkina Faso.
L’éducation civique peut prévenir les violences si elle est accompagnée d’une volonté des autorités de rompre avec les mauvaises pratiques de gouvernance telles que la corruption, le favoritisme et l’impunité. Il serait inutile d’initier des programmes d’éducation civique des jeunes si ces derniers n’ont pas de repères moraux au niveau des organes dirigeants du pays. Le sentiment d’injustice nourrit les actes de violence commis par les jeunes. La violence peut être alors considérée par les jeunes comme l’ultime recours pour rétablir la justice. L’éducation civique à elle seule ne suffit donc pas pour prévenir les violences. Elle doit être accompagnée d’un changement de comportement des autorités qui doivent désormais gouverner en respectant les lois et règles d’éthiques.

Pour l’Union Nationale des Jeunes de l’UPC

Le président
Léonce ZAGRE