Accueil > Burkina Faso > Politique > CONTRE LA MALNUTRITION AU BURKINA FASO : l’UNICEF prêt à frapper fort

CONTRE LA MALNUTRITION AU BURKINA FASO : l’UNICEF prêt à frapper fort

mardi 11 octobre 2016


Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a reçu en audience respectivement la représentante du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) au Burkina Faso, Anne Vincent ; l’ambassadeur de la Chine Taïwan au Burkina Faso, Shen Cheng Hong et une délégation de l’ONG Diakonia avec à sa tête le président de Diakoina Stockholm Bo Forsberg, le mardi 11 octobre 2016 à la présidence. Avec la première, les échanges ont porté sur la nutrition et l’éducation des enfants burkinabè et avec le second, la coopération entre les deux nations étaient au cœur des discussions. La dernière audience a fait cas de la consolidation des acquis démocratiques.

Anne Vincent, c’est la nouvelle représentante du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) au Burkina Faso. Présente au Burkina depuis deux mois de cela, elle a jugé qu’il était de bon ton de rencontrer le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré pour discuter du droit des enfants burkinabè. Elle a confié à sa sortie d’audience que les échanges ont porté sur deux points à savoir la lutte contre la malnutrition et l’éducation. En ce qui concerne le premier point, la représentante de l’UNICEF au Burkina a reconnu que la malnutrition dans les pays sahéliens est une réalité. D’après elle, de nombreux enfants souffrent de retard de croissance, de malnutrition chronique qui affecte leur développement cérébral. Afin d’éradiquer ce mal, elle déclare à cet effet qu’il est indispensable de se battre contre la problématique de la malnutrition. « Ceci est la seule garantie de donner une chance à ces enfants de démarrer dans la vie avec un potentiel cérébrale intellectuel optimal » a-t-il relevé.
Le deuxième point abordé au cours de l’audience est l’éducation. Pour Anne Vincent, une fois que la nutrition a établi la fondation de l’édifice, il faut construire sur cet édifice, les fondements de l’éducation. L’UNICEF compte intervenir à tous les niveaux du système éducatif afin de garantir une meilleur formation aux enfants si on en croit sa représentante au Burkina Faso. « Très souvent on se retrouve avec des enfants qui finissent le primaire en ayan rien appris, des jeunes qui sortent du supérieur avec de gros diplômes qui ne servent malheureusement à rien » a-t-elle relevé. La mission de l’institution c’est d’accompagner les enfants burkinabè dans leur cursus scolaire pour leur permettre une bonne insertion sur le marché de l’emploi a-t-elle confié. Et pour la réussite de ladite mission, elle estime qu’il est important que le système éducatif burkinabè soit revu, soit repensé.

La Chine Taïwan le partenaire sûr du Burkina

La Chine Taïwan ne cesse d’apporter son soutien au peuple burkinabè. La 11 session mixte entre la Chine Taïwan et le Burkina dont les travaux ce sont déroulés à Ouagadougou il y a quelques semaines de cela en est une preuve. Il faut dire qu’à l’issue de ladite session, la Chine Taïwan a décidé de fiancer 26 projets évalués à plus de 43 millions de francs CFA si on en croit l’ambassadeur de la Chine Taïwan au Burkina Faso, Shen Cheng Hong qui a déclaré être venu rendre compte des résultats issus des travaux au chef de l’Etat. Il a regroupé les 26 projets en quatre majeurs à savoir l’agriculture ; la formation professionnelle ou l’éducation ; l’assistance médicale avec la construction des CSPS, la mise en place des assistances médicales à Koudougou, un groupe d’experts médicaux basés à l’hôpital Blaise Compaoré, etc. ; enfin la construction des centrales solaires. Les échanges également ont porté sur la protection de l’environnement, la coopération militaire, etc. Le diplomate taïwanais s’est réjouit de l’état de la coopération entre les deux nations qu’il estime être au beau fixe. Il a rappelé que chaque année au mois de décembre, le ministère en charge des affaires étrangères met en place un comité de suivi qui a pour mission de s’assurer de la bonne marche des projets décidés lors des sessions mixtes. Et si on s’en tient à ses propos, on peut être rassuré qu’en décembre prochain la tradition sera respectée. En attendant la mise en place dudit comité, l’ambassadeur a tenu à rassurer que les deux parties ne ménageront aucun effort pour la réussite desdits projets.

Diakonia pour le renforcement des acquis démocratiques

Elle a toujours apporté sa contribution à l’édification d’un Burkina meilleur. Avant la crise, durant la crise et après la crise qu’à connu le pays des Hommes intègres, l’ONG est toujours restée aux côtés du peuple burkinabè à travers les multiples actions qu’elle a eu posé. Si aujourd’hui les Burkinabè se félicitent d’avoir contre vents et marrés, réussi à lutter pour la démocratie, Diakonia s’inscrit dans cette démarche. Le président de Diakoina Stockholm Bo Forsberg qui a conduit la délégation reçue par le président du Faso a félicité le peuple burkinabè pour son courage avant d’inviter Roch Marc Christian Kaboré à apprécier l’approche inclusive dans sa gouvernance. Cela permettra à tous les acteurs de jouer un rôle prégnant dans le renforcement des acquis démocratiques estime t-il. Il a également rappelé au chef de l’Etat qu’aujourd’hui la démocratie est à l’épreuve de constitutionalisme souvent personnalisé, des réformes souvent bancales ou des tentatives des textes qui régissent la démocratie dans de nombreux pays. Il a invité le président à se démarquer de cette démarche. Il estime que cela est important car aujourd’hui les regards sont tournés ver le Burkina Faso qui est un exemple pour de nombreuses populations en quête de la démocratie a-t-il indiqué. Si depuis quelques années déjà Diakonia est aux côtés des Burkinabè, Bo Forsberg a réitéré l’engagement de l’ONG à accompagner le processus démocratique en cours au Burkina Faso. L’approche de l’ONG va se renforcer et se consolider pour les 5 prochaines années a confié le patron de la délégation. Déjà trois segments ont été définis par la structure dans son accompagnent pour la consolidation des acquis démocratiques. Il s’agit de la redevabilité socio économique, la responsabilité politique des acteurs politiques, la création de cadre de dialogue entre le secteur privé, la société civile et les institutions gouvernementales. Le président de Diakoina Stockholm Bo Forsberg a évalué le financement de la mise en œuvre de ces projets à 19 milliards de francs CFA.

Thierry KABORE
TOUTE INFO, Quotidien burkinabè en ligne