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FINANCEMENT DU PNDES : « Si on me demande d’aller en enfer pour chercher l’argent pour mon pays, j’irai », d’après le Premier ministre

lundi 24 octobre 2016


Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a convié les hommes de médias à une rencontre d’échanges le lundi 24 octobre 2016 à Ouagadougou. Les échanges ont porté sur la conférence internationale des partenaires du Burkina Faso sur le financement du Programme national de développement économique et social (PNDES) qui se tiendra les 7 et 8 décembre 2016 à Paris.

Cela fait un certain temps que l’on parle du Programme national de développement économique et social (PNDES). Et bien ledit programme va commencer par prendre forme dans quelques semaines à travers la conférence internationale des partenaires du Burkina Faso sur son financement qui se tiendra à Paris les 7 et 8 décembre 2016. Pour le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, l’organisation de ladite conférence sera une importante étape dans la mobilisation des ressources financières indispensables au financement du programme dont il est question. Elle permettra au gouvernement burkinabè de présenter les opportunités d’investissement du Burkina Faso au cours de la période 2016-2020 a-t-il indiqué. Il estime également qu’elle permettra de mobiliser le maximum de ressources extérieures qui viendraient en complément des ressources internes, pour la mise en œuvre du nouveau référentiel de développement. Si le coût global de sa mise en œuvre est estimé à 15 395,4 milliards de francs CFA, les dépenses d’investissements additionnels sont évalués à 8 408, 2 milliards de francs CFA a rappelé le ministre. Il estime qu’il s’agit d’un plan ambitieux élaboré à l’issu d’un processus participatif et inclusif qui vise à transformer en profondeur la structure de l’économie burkinabè. Cette démarche selon lui permettra de pallier les insuffisances structurelles du système productif national et d’assurer une croissance forte et inclusive au moyen d’investissements publics et privés destinés à accroitre substantiellement la productivité et la compétitivité de l’économie du pays. Le PNDES fera émerger une économie moderne basée sur un secteur primaire compétitif et des industries de transformation et de services dynamiques a confié le chef du gouvernement. L’objectif visé est d’atteindre d’ici 2020 un taux de croissance moyen de 8%, de créer 50 000 emplois par an et de lutter efficacement contre la pauvreté si on se réfère à ses propos.

Quelle stratégie de financement ?

Comme indiqué un peu plus haut, le coût global de la mise en œuvre du PNDES est estimé à 15 395,4 milliards de francs CFA. Pour son financement, Paul Kaba Thiéba a décliné la stratégie adoptée qui se repose sur les principes directeurs suivants : optimiser les financements sur les ressources propres de l’Etat dans le but de maîtriser la réalisation du PNDES et d’exprimer la détermination du gouvernement à le réaliser avec l’ensemble du peuple burkinabè ; associer les financements publics et privés nationaux et extérieurs ; promouvoir les nouveaux modèles de financement, spécifiquement des Partenaires public-privés (PPP) ; etc. En se basant sur ces principes, l’économiste de formation révèle la part des financements sur ressources propres qui est évaluée à 9 852, 2 milliards de francs CFA soit 63,8% du coût total du PNDES. Il souligne que le besoin de financement à rechercher s’élève à 5 570,2 milliards de francs CFA soit 36,2% du montant total. D’après lui, le recouvrement de ce financement devrait être couvert par les contributions des partenaires techniques et financiers, des investisseurs privés nationaux et étrangers et par des appels au marchés financiers. Si sur le plan national, l’on commence par recenser des sceptiques dans la mise en œuvre dudit programme, le premier ministre, Paul Kaba Thiéba a voulu être rassurant. C’est avec une confiance gonflée à bloc qu’il prépare son déplacement pour Pari dans le cadre de la conférence internationale. Il déclare à cet effet : « Nous sommes confiants sur le succès de cette conférence, nous sommes confiants quant à la participation des représentants des organismes bilatéraux et multilatéraux de coopération, des investisseurs privés nationaux et internationaux, etc. ». Décidé à faire de la mise en œuvre du Programme national de développement économique et social un succès, il a déclaré : « Si on me demande d’aller en enfer pour chercher l’argent pour mon pays, j’irai ».

Thierry Kaboré
TOUTE INFO, Quotidien burkinabè en ligne