L’Union pour la renaissance, parti sankariste (UNIR/PS) s’est prononcé sur la situation nationale post putsch au Burkina Faso. C’était lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 02 octobre 2015 à son siège à Ouagadougou. Une réaction qui intervient après le retour des institutions de la transition et l’arrestation des deux généraux Djibril Bassolé et Gilbert Diendiéré.

« Il est venu à l’esprit d’un général, certainement mal inspiré, d’opérer le coup d’Etat le plus stupide que l’Afrique n’a jamais connu », c’est sur ces mots que Maitre Bénéwendé Stanislas SANKARA a ouvert la conférence de presse après avoir fait observer une minute de silence dédiée à la mémoire des 11 martyrs et 127 blessés des récents événements post-putsch.
Faisant le bilan de la participation de l’UNIR/PS contre le coup d’Etat, le président du parti Bénéwendé Stanislas Sankara, candidat à la prochaine élection présidentielle, a rassuré que :« la Direction nationale de campagne s’est transformée en Direction nationale de résistance active …. jusqu’à la victoire finale ». Pour lui, le parti aura payé un lourd tribut pendant les événements du coup d’Etat. Toujours selon lui, « la bataille est ainsi gagnée et il reste à gagner la guerre de la réconciliation nationale pour une véritable démocratie ».

La boite noire du régime Compaoré

Tout en saluant l’arrestation du général Gilbert Diendiéré, maître Bénéwendé Sankara a réitéré ses félicitations au peuple Burkinabè, aux forces armées Nationales et aux autorités de la Transition. Pour le parti de l’œuf, la page du putsch est tournée et il faut tout reconstruire car « ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise ». Le vice-président du parti, Nestor Batio Bassière, estime que l’avion ‘’AIR COMPAORE’’ vient de faire un crash et la pièce la plus précieuse à récupérer demeure la boite noire. Ainsi donc, le général Gilbert Diendiéré constituerait cette fameuse « boite noire du régime Compaoré » et il faut reconstituer les faits. Et maître SANKARAde préciser : « nous avons les ingrédients de la réconciliation…mais Diendiéré doit répondre de ses actes ».

« Le putsch est derrière nous, mais il faut gérer les effets collatéraux » !

En ce qui concerne la justice de l’ex-président Blaise Compaoré, le parti sankariste reste ferme : « même si Blaise Compaoré n’est pas au Burkina, il n’est pas au-dessus de la loi. Mais force reste à la justice de réunir les éléments de preuves ». Cependant, l’UNIR/PS émet des doutes quant à l’attribution de la commission d’enquête mise en place par les autorités de la transition pour faire la lumière sur le coup d’Etat du général Gilbert Diendiéré. Pour les sankaristes, « les enquêtes ne doivent pas concerner uniquement les événements d’après putsch, mais aller au-delà ».

Quant à la tenue des prochaines élections, ils le souhaitent au plus vite possible, mais affirment faire prévaloir « la voie du consensus ». Par ailleurs, le parti compte effectuer des missions dans les provinces pour évaluer la situation et donner des directives les jours à venir.

Noufou Ouédraogo