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Point de presse du gouvernement : la grève des magistrats, l’affaire des Koglwéogo, la naturalisation de Blaise Compaoré (...) au menu

jeudi 3 mars 2016


Les ministres de la justice René Bagoro, celui de la fonction publique, Clément Pingdwendé Sawadogo et le porte-parole du gouvernement, Remis Dandjinou, étaient face à la presse ce jeudi 3 mars 2016. Quatre questions ont particulièrement attiré l’attention des hommes de médias : celle relative à la grève des magistrats, la question des koglweogo, la naturalisation de l’ex-président Blaise Compaoré et enfin l’application de la nouvelle loi 081 relative au statut des agents de la fonction publique.

Par Sidnooma Delaforce Ouédraogo

Pour ce qui concerne la grève des magistrats, le garde des sceaux, René Bagoro a jugé qu’elle n’est pas opportune au regard du contexte actuel. Pour lui, «  il n’a jamais été question de remettre en cause les revendications des magistrats qui sont légitimes selon lui, mais le gouvernement demande plus de temps pour analyser la situation ». René Bagoro a par ailleurs invité le comité intersyndical des magistrats au dialogue et à la négociation, car pour lui « le bras de fer ne profite à personne ».

Dans la suite des échanges avec la presse, le ministre de la fonction publique Clément Sawadogo a déclaré que la nouvelle loi 081 portant statut des agents de la fonction publique fera en sorte que les contractuels de l’Etats deviennent désormais des fonctionnaires. Il précise que l’application de cette loi implique une incidence budgétaire globale de plus de 39 milliards de FCFA. En effet, l’estimation homologuée par le ministère de l’économie et des finances fait ressortir des incidences financières de 19 997 11 000 115 FCFA et la mise en œuvre de toutes les situations nécessite une somme de plus de 18 milliards. Le ministre a également ajouté que le gouvernement dispose d’un an pour la mise en œuvre de la loi dans toute sa rigueur.

Le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgence Dandjinou, lui, s’est prononcé sur la situation des groupes d’autodéfense « koglweogo » et la naturalisation de Blaise Compaoré, devenu Ivoirien. En réponse aux questions de la presse, le ministre de la communication affirme que le besoin de sécurité de la population nécessite le maintien des koglweogo, mais il reconnaît néanmoins que « force doit rester à la loi car ceux qui ont arrêté le catéchiste ont été interpelés et mis en arrêt ». Relativement à la naturalisation de l’ex-président Blaise Compaoré, il rassure que la justice poursuivra son travail et toutes les personnes impliquées dans la déstabilisation du pays seront traduites devant la justice pour y répondre de leurs actes.