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Accusations contre Yacouba Isaac Zida : un règlement de compte selon le « Mouvement/plus rien ne sera comme avant ».

jeudi 7 avril 2016


Jeudi 7 avril 2016. le Mouvement/plus rien ne sera comme avant (M/PRSCA) a animé un point de presse à Ouagadougou. Trois points étaient à l’ordre du jour : Le trafic de parcelles de Ouaga 2000 dans lequel l’ex-premier ministre Yacouba Isaac Zida serait impliqué, l’annulation du décret sur sa nomination comme ambassadeur du Burkina Faso aux Etats Unis d’Amérique et le blanchiment de capitaux qui opérés sous la Transition politique.

Par Thierry KABORE

Les autorités de la Transition avec en tête l’ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida, peuvent se réjouir car elles ont un allier du nom de Mouvement/plus rien ne sera comme avant (M/PRSCA). En effet au moment où ceux qui ont conduit la Transition et en premier le général de division, Yacouba Isaac Zida sont accusés de blanchiment d’argent et de deals de parcelles, le M/PRSCA par la voix de son coordonnateur Idrissa Nogo est monté au créneau avec une autre trompette. Sur les deals de parcelles à Ouaga 2000 dans lesquels l’ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida serait trempé, ce mouvement né au lendemain de l’installation des autorités de la Transition estime que ce dernier est l’objet d’un « embrouillamini politico-médiatique ». Il explique son point de vue par le fait que depuis l’éclatement de l’affaire jusqu’aujourd’hui, la culpabilité de l’ex-Premier ministre n’est pas établie. Il demande à ceux qui veulent voir tomber Yacouba Isaac Zida de patienter car la loi prévoit que tout citoyen poursuivi, fut-il un ancien Premier ministre, justifie ses biens devant la Haute cour de justice si ses revenus ne peuvent pas justifier ses acquisitions.

Blanchiment de capitaux, la position du M/PRSCA

Idrissa Nogo n’a pas manqué d’apporter son soutien aux autorités de la Transition accusées de blanchiment d’argent. Il rappelle que le rapport qui accable ces dernières ne parle d’abord que de soupçons de blanchiment de capitaux. Ni les autorités de la Transition, ni particulièrement Yacouba Isaac Zida ne sont cités formellement dans ces supposés transferts et versements douteux d’argent a-t-il souligné. C’est donc avec un air d’étonnement qu’il se pose la question de savoir : « Le Mouvement/plus rien ne sera comme avant ne comprend pas pourquoi les gens trépignent d’impatience d’en découdre avec Yacouba Isaac Zida alors que le gouvernement de Roch Marc Chrisitian Kaboré a annoncé avoir saisi la justice pour faire la lumière sur cette affaire ».

L’annulation du décret portant nomination de l’ex-Premier ministre comme ambassadeur revient sur table

L’annulation du décret portant nomination de Isaac Zida comme ambassadeur du Burkina Faso aux Etats Unis d’Amérique n’est visiblement pas du goût du coordonnateur du M/PRSCA. Pour lui, « il y a administrativement et juridiquement une entorse opérée par le gouvernement et un tort causé à Isaac Zida ».
Yacouba Isaac Zida est-il victime d’un règlement de compte ? Est-il réellement impliqué dans des affaires louches su évoquées ? Pour le conférencier du jour accuse clairement les anciens barons de la IVe république de mettre tout en œuvre pour détruire leur « champion ». Il confie que ces reproches sont calomnieux et cachent une haine viscérale de l’ancien régime contre le chef du gouvernement de la Transition. D’où un appel à la vigilance lancé à la population afin d’éviter la manipulation « par les excès et les outrances d’une certaine opinion nationale » dont le but est selon lui de créer le ras-le-bol social et inciter la population à la rue.