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CRISE A L’UPC : LE PARTI S’EXPLIQUE

jeudi 21 avril 2016


Le Secrétariat exécutif national de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a animé un point de presse ce jeudi 21 avril 2016 à Ouagadougou. Il a communiqué non seulement sur la crise qui secoue le parti depuis quelques jours déjà, mais aussi sur les élections municipales prévues pour se tenir le 22 mai 2016.

C’est par presse interposée que les responsables de l’Union pour le progrès et le changement règlent leurs différends. Sommes-nous tentés de constater. On se rappelle, l’affaire avait fait grand bruit dans la presse ces derniers jours. Il s’agit de l’exclusion très imminente du parti du 2ème vice-président de l’UPC Louis Armand Ouali. Le 3e Vice-président du parti du lion Amadou Sanon qui a dirigé le point de presse justifie cette mesure en cours suite à une série de conduites jugées malhonnêtes dont serait coupable l’ancien député du Conseil national de la transition (CNT). Il l’accuse de bouder les rencontres et les activités du parti. Comme exemple, il confie que la dernière participation de l’ancien député à une activité statutaire de l’UPC remonte au Congrès d’investiture du candidat du parti pour la présidentielle du 29 novembre 2015 Zéphirin Diabré tenu les 27 et 28 juin 2015. « Depuis lors, il a brillé par ses absences chroniques aux sessions et aux autres activités du parti » a déclaré le 3ème vice-président de l’UPC. Pour quelqu’un qui sait lire entre les lignes, il peut se poser la question de savoir si le refus du parti du lion de rejoindre la majorité n’est pas à l’origine de la crise qui a prévalu au sein du parti ? Cette question mérite d’être posée en écoutant l’explication donnée par Amadou Sanon. Il a confié que Louis Armand Ouali a soutenu la coalition avec le MPP ; alors que ce n’était pas la vision du parti. Le principal conférencier est également revenu sur les agissements de son hiérarchique durant la Transition. Il l’accuse d’être resté inaudible, invisible et n’a rendu de comptes à aucune instance du parti durant son mandat au CNT. « Pour les responsables de l’UPC, ses agissements violent les textes et font preuve d’une volonté de nuire au parti » a conclu le conférencier du jour.

Cas Bruno Kafando, un complot ?

Bruno Kafando, c’est le secrétaire général de la section Kadiogo de l’UPC. Tout comme Louis Armand Ouali, il pourrait être été aussi éjecté du parti. Il lui est reproché une incompétence notoire à fédérer les militants, à prendre des initiatives et à faire fonctionner normalement le parti dans le Kadiogo depuis Juillet 2014. Pire, il n’aurait également pas battu campagne pour le candidat du parti lors des dernières élections. A relevé son 3ème vice-président. En outre, le "livre blanc" écrit par ce dernier est jugé truffé de contre-vérités selon les membres du parti. « Il n’appartient pas à des individus, fussent-ils membres fondateurs, de critiquer le bilan dans la presse, sans l’avoir fait au préalable dans les instances du parti », a déclaré Amadou Sanon. Les accusations semblent plus sérieuses au point où le Porte-parole de l’UPC, Rabi Yaméogo parle de complot. «  Il y a manifestement un complot qui ne dit pas son nom » a laissé entendre l’homme. « Pour cela, on ne peut pas garder des brebis galeuses » a-t-il conclu.

Les municipales à l’ordre du jour

Pour les élections municipales prévues pour se tenir le 22 mais 2016, des candidats de l’UPC sont demandeurs ou défendeurs dans une vingtaine de recours en justice. Ils sont entre autres concernés par des recours dans les 3e, 8e et 12e Arrondissements dans le Kadiogo, dans les Communes de Boromo et de Fada dans les Balé et dans le 1er Arrondissement de Bobo-Dioulasso, a souligné la Secrétaire générale adjointe en charge des structures de base du parti Rose-Marie Compaoré.

Thierry KABORE
Touteinfo.com