Accueil > Burkina Faso > Politique > Burkina : les nouveaux membres de la CENI ont prêté serment devant le (...)

Burkina : les nouveaux membres de la CENI ont prêté serment devant le Conseil Constitutionnel

jeudi 28 juillet 2016


Elus le lundi 25 juillet dernier, les 15 membres que compose la nouvelle équipe dirigeante de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ont pris l’engagement d’ « accomplir la mission avec probité, loyauté et en toute intégrité ».

L’audience solennelle de prestation de serment a eu lieu ce mercredi 27 juillet 2016 dans la salle d’audience du Conseil Constitutionnel. Le président de la plus haute juridiction du Burkina, Kassoum Kambou, les a exhortés à respecter leur engagement et à « bien remplir leurs fonctions avec loyauté, honneur et patriotisme ».

C’est dans une salle bondée de monde, constitué majoritairement des fidèles de la communauté musulmane, que la nouvelle équipe de la CENI a prêté serment ce mercredi 27 juillet 2016 devant les neuf (09) juges constitutionnels. Contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, la communauté sunnite n’est pas restée en marge de cette mobilisation. Une importante délégation sunnite est venue féliciter Newton Ahmed Barry, nouveau président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), juste après la cérémonie de prestation.
Newton Ahmed Barry s’est dit fortement marqué par la présence du mouvement sunnite qui, du reste, est un geste de soutien témoignant l’unicité de la communauté islamique : « il y a deux choses qui m’animent aujourd’hui. D’abord la responsabilité du serment que nous venons de prêter qui voudrais dire que désormais nous sommes en activité. Le deuxième élément très symbolique c’est aussi la présence du mouvement sunnite. Evidemment vous savez que je suis représentant au titre de la communauté musulmane et j’en suis très heureux devant la nation, ce qui renforce davantage l’action que nous allons pouvoir mener », s’est-il réjoui.

Une lourde responsabilité à assumer !

Le nouveau président est conscient de la lourdeur de la responsabilité qui lui incombe et évoque déjà la reprise des élections partielles dans certaines communes. Le gros morceau, pour Newton Ahmed Barry, est de réussir le vote des Burkinabè de l’étranger et probablement l’organisation d’un référendum pour le passage à la Vème République avant 2020. « La CENI est une ingénierie électorale. Les décisions se prennent au niveau politique mais de concert avec les plus avertis, donc il n’y a plus de doute qu’on ne puisse pas inclure ceux de la diaspora d’ici à 2020. Ce sont des questions à la fois techniques mais aussi stratégiques qu’il va falloir aplanir », a rassuré Newton Ahmed Barry.
Le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, se veut exigeant quant au respect strict du serment prêté. « Le serment revêt une importance certaine au-delà même de son symbolisme. Le serment est un engagement sacré ; et prêter serment c’est prendre le Peuple à témoin afin de garantir la véracité des dires de celui qui s’y conforme. La dimension sacrée fait peser sur l’obligation contractée par serment une force contraignante bien supérieure à celle de la promesse (…). Enfin, le serment est un acte juridique, sanctionné comme tel s’il est violé » ; a insisté le président du Conseil Constitutionnel.

Noufou Ouédraogo
TOUTE INFO