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COMMISSION CONSTITUTIONNELLE : les résultats d’une enquête dévoile ce que veut le peuple burkinabè

lundi 7 novembre 2016


Animés par l’esprit qu’une Constitution doit être en phase avec les aspirations du peuple pour être légitime et durable, des Organisations de la Société Civile (OSC) ont sillonné le pays et recueilli les opinions des Burkinabè quant à ce qu’ils souhaitent que leur Constitution soit. Les résultats ont été remis le 07 novembre à Ouagadougou au Président de la Commission Constitutionnelle, Alidou Ouédraogo.

L’enquête qui se veut inclusive a concerné les treize (13) régions que compte le pays. La méthode utilisée est celle du focus group qui consiste à prendre en compte les populations dans toutes leurs diversités socioculturelles. Un focus group a de ce fait, été appliqué à chaque région, excepté le Centre et les Hauts-Bassins pour lesquels, il a fallu appliquer deux (02) focus groups chacun.
De cette enquête, il ressort que les questions constitutionnelles passent en second plan pour nombre de Burkinabè dont une majorité sont préoccupés par la situation économique et le désir de justice. Cela, pour nombre de citoyens, passe par la rupture d’avec l’ancien régime marqué par un hyper présidentialisme aux conséquences que l’on sait.

« Bonne moralité »

L’enquête révèle que les Burkinabè ressentent une soif de liberté et sont de ce fait, nombreux à voir le champ des libertés élargi et les institutions renforcées. Ce qui implique que le premier des Burkinabé, chargé qu’il est d’appliquer ces préoccupations se doit d’être à la hauteur des enjeux. Pour la majorité des sondés, le candidat aux fonctions de Président du Faso doit être d’une « bonne moralité ».Ce qui consiste le devoir d’être marié. Le candidat doit aussi avoir exercé, au préalable, une fonction élective. Dans une large proportion (75%), les sondés souhaitent que le Président du Faso soit élu pour un mandat de cinq(05) ans renouvelable une fois.

Renouvellement de la classe politique

Ils sont nombreux par ailleurs à souhaiter que les députés et les maires soient élus au suffrage universel direct et que ceux-ci aient une bonne assise intellectuelle. La limitation du nombre des mandats à deux(02) doit être appliquée aux députés et aux maires ; question de permettre un renouvellement de la classe politique. Quant à la question du genre, les sondés sont quelque peu réservés à l’idée de la parité susceptible selon eux de promouvoir la médiocrité et conseillent de ce fait une certaine « prudence ».Le président de la Commission constitutionnelle qui a rappelé l’importance de la démarche, dit prendre acte des avis de la population. « Il y a lieu de tirer les leçons des Constitutions précédentes souvent éloignées des aspirations du peuple à la base » a insisté Alidou Ouédraogo.

Soumana Loura
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