Barkhane à Djibo : Oui « nous avons signé un accord » (ministre Dandjinou)
vendredi 27 septembre 2019
La rumeur avait couru comme une traînée de poudre. L’armée française à travers son opération Barkhane basée au Mali est-elle arrivée à Djibo au Burkina Faso ? Plus de suspense. Le ministre en charge de la communication, porte-parole du gouvernement Rémis Fulgance Dandjinou n’a pas fait d’un mystère cette nouvelle. L’armée française intervient bel et bien à Djibo sous demande du gouvernement burkinabè, a-t-il indiqué le 19 septembre 2019 au cours d’une conférence de presse.
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La situation sécuritaire très dégradée au Burkina depuis 2016 met le gouvernement dans une impasse. Que de ministres de défense et de sécurité se sont succédé pour apporter un coup de génie afin de mettre fin à cette hydre terroriste .Des hauts gradés aussi, notamment les chefs d’Etat Majors Général de l’armée se sont passés le flambeau. Mais jusque-là, rien ne semble arrêter les terroriste qui intensifient les dégâts et changent du jour au lentement de stratégie pour attaquer les populations civiles, les symboles de l’Etat (écoles, mairies, préfectures) et les forces de défense et des sécurité, qui ont payé le plus lourd tribut dans cette guerre dite asymétrique.
Mais pour le ministre en charge de la communication, porte-parole du gouvernement, l’autorité met tout en œuvre pour répondre à cette préoccupation impérieuse qu’est le terrorisme. Il prend en exemple les différentes concertations entre les chefs d’Etat du G5 Sahel et surtout du sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO qui s’est tenu à Ouagadougou en vue d’apporter des solutions urgentes à la question sécuritaire .Par ailleurs ,le ministre exhorte tout le monde sans distinction à y mettre du sien dans cette lutte.
L’autre préoccupation, c’était le rôle de la France dans cette lutte contre le terrorisme au Sahel. Ainsi à la question de savoir si le déploiement de l’armée française à Djibo, bastion des mouvements terroristes n’est pas une occupation qui pourrait engendrer une « Kidalisation » de la ville, le ministre se veut rassurant. « Nous avons signé un accord de coopération avec la France » dit-il .En plus, expliquera-t-il l’armée française n’intervient pas en terre burkinabè si ce n’est le gouvernement qui lui fait appel. En clair reconnait le ministre Dandjinou, l’armée française a été appelée pour épauler un tant soit peu les soldats burkinabè à Djibo théâtre de toutes les formes d’attaques au Sahel.
Cependant, il reste convaincu que la solution finale pour mettre un terme au terrorisme ne saurait venir de chez quelqu’un d’autre sans la détermination de tous. « Personne ne peux défendre mieux son territoire que soi », lance-t-il.
Est-ce à dire que le Burkina a perdu la bataille de Djibo, se posent nombre de Burkinabè ? Même si le gouvernement est dans son rôle de rassurer, des voix se lèvent pour condamner la présence des forces militaires étrangères sous nos sols car pour elles leur but est le pillage des ressources naturelles et une néo colonisation non dite et non à contribuer dans la résolution de l’insécurité.
Alain Yaméogo