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Présidentielle : aucun candidat ne propose ’’des solutions concrètes’’(étudiants)

lundi 9 novembre 2020


A moins de deux semaines de l’élection du nouveau président du Faso, la rédaction de TOUTE INFO www.touteinfo.com a fait incursion à l’université Joseph Ki-Zerbo pour recueillir les attentes des étudiants du nouvel homme fort du palais de Kosyam au soir du 22 novembre. D’un étudiant à un autre, les attentes sont fortes et l’élite du futur est intransigeante sur les chantiers tels que l’éducation, la sécurité et l’agriculture.

Itingré Sawadogo est étudiant en licence 2 au département d’études anglophones pense qu’il y a des attentes dans tous les domaines. Toutefois il faut les hiérarchiser en fonction des priorités. Et pour lui le plus fondamental reste le système. « Il faut que le candidat qui sera élu le 22 novembre pense à l’éducation, à la réforme du système éducatif car le système actuel ne produit que des chômeurs. L’éducation est le poumon de tout développement ». Il ajoute même qu’aucun processus de développement n’est possible sans un bon système éducatif puisque l’éducation étant à la base de tout développement. Selon le jeune étudiant Itingré, l’autre secteur où il faudra investir c’est la sécurité, faire de la lutte contre le terrorisme son cheval de bataille. « Il faut travailler à sécuriser la vie des citoyens ».

Etudiant en 3e année de Lettres Modernes, Mounignan Panfile Somé ne trouve pas un candidat qui se démarque de l’ordinaire à travers les différents programmes de société des candidats. « J’ai constaté une sorte de mimétisme, du copier-coller, il y a une confusion. Quand je regarde les programmes je ne vois pas quelles sont les conséquences sur le développement au vu des problèmes qui minent notre société ». L’étudiant en troisième année de lettres modernes pense que la question du terrorisme de devrait être prise au sérieux par les candidats. « Des quelques programmes que j’ai pu parcourir, je n’ai pas vu un candidat proposer des solutions concrètes et convaincantes pour sortir les Burkinabè de l’insécurité »

Ganou Niblé a bel et bien une carte d’électeur mais laisse des doutes quant à sa présence dans les urnes le 22 novembre et il ne manque pas de raisons pour se justifier. L’étudiant en troisième année de licence en Sciences Exactes Et Appliquées (SEA) dit être déçu de la qualité des acteurs qui animent actuellement la scène politique burkinabè et qui prétendent à tenir les rênes de la destinée de notre pays. « Cette faune politique comme je l’appelle me taraude l’esprit. Quand je regarde notre scène politique je ne fais que me morfondre. » Pour lui, ces hommes politiques ne reflètent même pas les aspirations du peuple. A écouter le jeune étudiant, il n’attend spécifiquement pas grand-chose du candidat qui sera élu président du Faso au soir du 22 novembre. « Les mêmes mots qui ont été répétés en 2015, ce sont ces mêmes qui sont repris en 2020 par les différents candidats ».

Toutefois il demande au candidat qui sortira victorieux de travailler à l’égalité de chance de tous les Burkinabè. « Je pense qu’en toute chose il faut d’abord la transparence. Pour qu’on se développe, nos hommes politiques doivent réduire le fossé qui existe entre eux et le peuple. Et ils doivent se pencher sérieusement sur la réforme de notre système éducatif. Je trouve que c’est injuste de passer six ans à l’université pour obtenir une licence et aller vendre des unités ou devenir colporteur. » a-t-il laissé entendre.

S’il y a un autre secteur où les étudiants nourrissent des attentes c’est bien celui de l’agriculture et aussi la lutte contre la corruption. Aimé Ouédraogo pense que « nous devons valoriser notre agriculture. Nous avons un pays qui possède des atouts pour réussir dans l’agriculture et si nous accompagnons les paysans avec de bons résultats de recherche et un appui financier moyen, nous pourrons nous rapprocher davantage de l’autosuffisance alimentaire » Et pour y arriver, l’étudiant en sociologie attend du locataire de Kosyam un investissement conséquent dans ce secteur. Et il continue en ces termes : « un pays ne peut pas se développer avec une corruption aussi forte et impunie ». « Il faut un Président qui va afficher une volonté réelle de lutte contre la corruption dans notre administration », a-t-il conclu.
Les uns et les autres ont appelé les citoyens à faire le bon choix le 22 novembre 2020 une fois qu’ils seront dans les urnes.

Jean Babehinibè KAMBOU (Stagiaire)

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