Le PIF, « c’est du concret ».Ce slogan des premiers responsables du Programme d’Investissement Forestier PIF qui coordonne le projet REED+ est une réalité. Après la présentation du centre de formation REED+ à Galo dans le Ziro , la caravane de presse a conduit les journalistes à Zamo dans la province du Sanguié le 17 décembre 2020.Dans cette commune comme les 31 autres où le projet intervient ,les réalisation sur le terrains sont concrètes.

Le projet REED+ intervient dans sept régions au Burkina Faso. Ce projet, qui lutte contre la déforestation et la pauvreté en milieu rural a des résultats concrets sur le terrain .Dans la région du Centre Ouest, c’est la province du Sanguié, qui a eu la chance de bénéficier des retombées du projet. En effet, la commune de Zamo et son village rattaché Zinné ont vue plusieurs réalisations du projet REED+ pour leurs populations.

Dans la commune de Zamo par exemple, un parc moderne de vaccination de bétail a été construit pour les villageois. Selon Moussa Boly, éleveur et gestionnaire du parc, le joyau est très bénéfique pour les populations sur place. En outre explique-t-il au moins, les animaux de trois villages sont vaccinés dans le parc construit par le PIF. Sur le plan de la lutte contre la déforestation, le parc permet de faire l’économie d’au moins 200 arbres à abattre pour la mise en place du jadis parc traditionnel.

De plus selon Hervé K. Yaro, chef vétérinaire de la commune, l’établissement permet de traiter encore plus d’animaux 500 à 600 tête par jour .Il évite aussi les accidents de travail, puisque le parc construit en fer est encore plus solide que celui en bois.
A côté du parc, le projet a également installé un forage, à quelque 200 mètres de parc animalier. Ce forage mixte permet aussi bien à la consommation des populations qu’à l’abreuvage des troupeaux surtout en période de canicule.

Dans le village de Zine situé à une dizaine de kilomètres de la commune de Zamo, le PIF à travers le REED+ a encore fait des réalisations .Mais là c’est dans le domaine de l’apiculture et l’aménagement d’un espace de conservation forestier que le projet intervient. En effet, des jeunes ont bénéficié de formation et ont été dotés de ruches pour la pratique de l’apiculture. De manière fondamentale, l’idée est d’autonomiser ces jeunes à travers des activités génératrices de revenue. Mais comme à Zamo, le but premier est de protéger et de sauvegarder les ressources naturelles et lutter contre les changements climatiques. « Avant nos parents tuaient les abeilles avec le feu .Mais maintenant, on ne les tue pas. » lancent Beneouoro Ido, un bénéficiaire .A travers des équipements modernes, les jeunes produisent du miel sans pourtant détruire les abeilles.

Également à Zine, le projet a soutenu la réalisation d’un espace de conservation communément appelé appelée forêt villageoise. Cet espace de 11 hectares est planté d’arbres de plusieurs espèces pour contrer la désertification.

A en croire, le maire de la commune Bakalan Ido, c’est une satisfaction totale. « Nous avons suivi qu’à travers la réalisation du parc de vaccination, dans le temps, les populations partaient couper du bois pour réaliser des infrastructures de ce genre mais avec l’accompagnement du PIF pour la réalisation de ce parc, on se réserve maintenant de couper le bois. » « Dans le domaine de l’agriculture, il y a un basfond qui est en réalisation .Il va permettre d’avoir d’autres sources de revenus » se réjouit le maire de la commune.

Pour Thierry Ouédraogo, chargé de communication au PIF les 32 communes sont à un taux de réalisation satisfaisants. « Si vous prenez la commune de Zamo, nous sommes à pratiquement 95% de réalisations » indique-t-il. De plus les populations à la base sont pleinement impliquées dans les réalisations de sorte qu’elles seraient autonomes même après la fin du projet soutient-t-il.

Alain YAMEOGO