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Cérémonie officielle de désarmement du RSP : « Depuis sa création, le RSP a été utilisé par l’ancien président Blaise Compaoré pour freiner les aspirations légitimes du peuple Burkinabè à une vie démocratique réelle », dixit Yacouba Isaac Zida

mardi 6 octobre 2015


L’Etat-major général des armées du Burkina a organisé officiellement ce mardi 06 octobre 2015 la cérémonie de remise des armes de l’ex régiment de Sécurité Présidentielle (RSP). Cette cérémonie a eu lieu à la place de la nation en présence des plus hautes autorités de la transition, ainsi que les chefs d’Etat-major de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Il est exactement 10 heures à la place de la nation de Ouagadougou ce mardi 06 octobre, lorsqu’une foule de personnes accueille triomphalement le premier ministre Yacouba Isaac ZIDA, accompagné d’une importante délégation venue de l’étranger. Parmi cette délégation, on note la présence du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, des chefs d’Etat-major de la CEDEAO, des représentants de la hiérarchie militaire française, nigériane, sénégalaise, congolaise, béninoise et bien d’autres.

Avant le début de la cérémonie ils ont tous obtempéré à la demande du premier ministre Zida en observant une minute de silence en la mémoire des martyrs tombés sous les balles de l’ex-RSP pendant les manifestations. Après quoi, Isaac ZIDA, prenant la parole, a félicité le peuple Burkinabè « qui a dit non au projet funeste de l’ex-RSP visant à ébranler les fondements de la démocratie ». Il a par la suite salué « l’esprit patriotique et la bravoure des forces armées loyalistes » pour leur professionnalisme.

Acclamations et de slogans de victoire !

Dans son discours, le premier ministre a par ailleurs pointé du doigt le rôle des ex-prétoriens : « Depuis sa création, le RSP a été utilisé par l’ancien président Blaise Compaoré pour freiner les aspirations légitimes du peuple Burkinabè à une vie démocratique réelle », a-t-il déploré. Toute chose qui a reçu l’approbation du public venu assister à la cérémonie. Ces derniers ont marqué leur assentiment en se faisant entendre par des tonnerres d’applaudissements, des cris de joie, des coups de sifflets et des bruits de vuvuzelas. Le chef du gouvernement continue en précisant que ce corps constituait « une menace permanente contre la marche radieuse du peuple en répétant les erreurs d’un passé à jamais révolu dans la conscience collective », a-t-il ajouté. Pour lui, le coup de force perpétré par le général Gilbert Diendiéré et ses acolytes le 16 septembre dernier a engendré « des conséquences tragiques qui auraient pu entrainer le pays dans une crise bien plus grave ».

Exposition d’armes lourdes de toutes catégories !

Après le discours solennel, l’on assiste à présent à une visite guidée des artilleries arrachées aux mains de la défunte garde prétorienne. De la plus légère à la plus lourde, les armes sont exposées en boucle sur la terrasse de la place de la nation. Ainsi, l’on balaie du regard les kalachnikovs dressées en première ligne, avant de scruter avec une attention particulière les armes lourdes. Il s’agit notamment des armes collectives et individuelles anti-terroristes, à savoir des chars blindés, des lances roquettes, des mortiers, des routiers, des canons anti-char, des mitrailleuses automatiques et mécaniques, etc.

Après cette présentation, le premier ministre Isaac Zida souligne que la plupart de ces armes seront transférées au nord du pays pour lutter contre le terrorisme. Son départ est acclamé par une foule en liesse. Après quelques formules de salutations, celui-ci s’engouffre dans sa voiture pour quitter les lieux.

Noufou OUEDRAOGO