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Sommet Afrique-France : « ce rendez-vous, il fallait l’honorer » Sibila Samiratou Ouédraogo, une participante burkinabè

samedi 9 octobre 2021


Message de Sibila Samiratou Ouédraogo ,militante du mouvement SENS ,qui a participé au sommet Afrique-France le 08 octobre 2021.

Ce vendredi 08 octobre 2021 a eu lieu le "NOUVEAU" sommet Afrique-France à Montpellier en présence du président de la République française. À cet événement, mon très cher pays le BURKINA FASO enregistrait la plus forte délégation avec un total de 42 participants, majoritairement jeunes, et repartis en trois groupes respectifs : celui des entrepreneurs, du monde scientifique et de la société civile dont j’ai fait partie.
Il y a eu pas mal de polémiques autour de la participation à cette rencontre Afrique-France, mais ce RDV, il fallait l’honorer pour prouver au monde entier la volonté réelle de la jeunesse Burkinabè à rompre avec l’ancien format de la relation Afrique-France. Il y avait besoin de porter haut et fort les aspirations et déceptions de la jeunesse africaine vis-à-vis du néocolonialisme français...En un mot, on se devait d’y être, et j’ose espérer que cette délégation que nous sommes a été à la hauteur de vos attentes.

Pour les uns, ce sommet de Montpellier représente le départ d’une nouvelle ère, l’espérance d’une réelle coopération Afrique-France. Pour d’autres par contre, ce n’est qu’un leurre ! Il ne faudrait pas s’imaginer un seul instant que la France serait prête à penser une relation qui enrichirait l’Afrique !
Mais pour ce qui est de ma part, ce n’est pas d’une quelconque coopération que je me plains, c’est plutôt des inégalités entre l’Afrique et la France, qui faussent dès le départ toute lueur d’espoir en un véritable partenariat gagnant-gagnant. Il y a pour qu’il y ait Coopération, un certain nombre de préalables à respecter !
D’abord, mettre sur la table, les véritables questions qui maintiennent l’Afrique dans une relation de dépendance. Je veux parler principalement du franc CFA et de l’ingérence française dans la politique des États africains.

Ensuite, la reconnaissance par la France que sans l’Afrique elle ne serait pas à sa position actuelle et donc, de changer son attitude et ses discours paternalistes à l’égard de nos Etats africains. Ce n’est que lorsque tout ceci sera respecté, que lorsque l’Afrique et la France, voire l’Europe seront sur un pied d’égalité, que nous pourrons parler sans abus aucun, de "coopération" ! Voilà pourquoi pour moi, ce sommet avant de s’intéresser à la coopération Afrique-France, aurait d’abord dû se pencher sérieusement sur les questions qui asservissent l’Afrique.
Il ne peut y avoir de coopération que dans une relation égalitaire. C’est le point de départ.

Sibila
www.touteinfo.com
NB:image illustrative

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