A l’occasion de l’ouverture de la campagne électorale pour les élections législative et présidentielle du 29 novembre 2015, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Maître Barthélemy Keré, s’est adressé aux acteurs du processus électoral particulièrement aux candidats, aux partis et formation politiques, aux regroupements d’indépendants et aux électeurs. C’était le dimanche 8 novembre 2015 à la salle des fêtes de Ouaga 2000.

C’est parti pour 3 semaines de campagne électorale au pays des hommes intègres. Le coup d’envoi a été donné ce dimanche 8 novembre 2015 par le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Maître Barthélemy Keré. Ce dernier s’est dit satisfait de l’implication de tous dans la mise en œuvre du processus électoral et pour le chemin parcouru ensemble jusque-là, permettant ainsi l’ouverture de la campagne électorale dans un climat apaisé. Pour lui, « les Burkinabé ont toujours su les transcender, pour faire prévaloir l’esprit de patriotisme afin de sauver le processus des aléas de toutes sortes ».

Lors de sa déclaration, le président de la CENI a attiré l’attention de tous sur le fait que les élections du 29 novembre 2015, qui doivent marquer la fin de la Transition et consacrer le retour de notre pays à une vie constitutionnelle normale, constituent un défi majeur pour notre pays. « Les enjeux nous apparaissent si énormes au plan national et international, que nous devons tout mettre en œuvre pour ne laisser aucune place au risque d’échec. Nous devons réussir ce pari avec l’histoire et pour cela, chacun de nous, doit jouer sa partition car l’intérêt supérieur de la nation en dépend largement »,a-t-il précisé. Aussi, Maître Barthélemy Kéré a invité chaque citoyen Burkinabè à faire montre d’un sursaut patriotique, de sagesse et de civisme, afin de préserver les acquis de la nation.

En rappel, ce sont 14 candidats qui sont engagés dans la compétition présidentielle dès ce 8 novembre ; et 81 partis politiques et 18 regroupements d’indépendants qui sont en lice pour les élections législatives qui iront convaincre le peuple trois semaines durant. Toute chose qui augure sans doute d’une campagne pleine de vitalité mais aussi d’une période où vont s’exacerber les rivalités, car l’enjeu est de convaincre plus de 5 millions d’électeurs inscrits sur la liste électorale.

Du reste, il convient de préciser que les rivalités entre les acteurs politiques sont d’une légitimité certaine, car la campagne électorale reste « une phase de marketing et séduction politiques » où chaque candidat présente son projet de société qu’il juge le meilleur, dans le sens d’apporter une plus-value à la qualité de vie des populations.

Autrement dit, c’est l’espace où l’offre et la demande politiques se croisent avec pour enjeu, le développement de notre pays. « Cette période doit être abordée avec courtoisie, fraternité et fair play. C’est pourquoi, j’en appelle à la raison et à la responsabilité de tous les acteurs, pour que la campagne qui s’ouvre ne constitue pas un moment de spectacles désobligeants, une tribune de pugilats verbaux, encore moins un espace de prolifération de la violence sous toutes ses formes », a rappelé le président de la CENI.

Noufou Ouédraogo