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Sécurité routière :"Notre pays s’appauvrit du fait des accidents" Adama Kouraogo, DG ONASER

vendredi 10 décembre 2021


100 journalistes ont été formés sur divers pans de la sécurité routière les 7,8 et 9 décembre 2021 à Koudougou par l’Office National de Sécurité Routière (ONASER).Pendant trois jours, les hommes et femmes de médias ont passé au peigne fin les missions de l’ONASER et surtout les différents concepts autour de la sécurité sur nos routes.

Il y a au moins 1,24 millions de morts chaque année sur la route à travers le monde. Ce chiffre effroyable n’échappe pas au pays des hommes intègres. Car la sécurité routière demeure encore une question préoccupante au Burkina Faso. Les données chiffrées des cas d’accident depuis 2015 à nos jours vont crescendo avec son lourd bilan de victimes. Selon le bilan global de l’ONASER par exemple, de 20 578 accidents en 2019, le Burkina est passé à 20 871 à 2020.Le nombre de tués, a lui aussi grimpé, passant de 978 à 1060 dans cette même période.

Pis encore, pour le premier semestre de l’année 2021,12 439 cas d’accident sont déjà recensés avec 706 tués, soit plus que la moitié de l’année précédente.
En clair, il y a environ 1 000 décès dus aux accidents de la route ces dernières années au Burkina Faso.

Face à cette situation moins reluisante, il faut inverser la tendance. A en croire, Adama Kouraogo directeur général de l’ONASER, l’insécurité routière coûte chère au Burkina Faso sur le plan humain et économique. « Notre pays s’appauvrit du fait des accidents.3% du PIB est imputé. Cela représente 250 milliards, qui auraient dû contribuer à pouvoir venir en aide aux autres » indique-t-il. Pour lui, on ne peut prétendre au développement, si des bâtisseurs du pays sont fauchés sur la route par un mauvais comportement. « L’accident de circulation n’est pas une fatalité. C’est la faute de quelqu’un » déplore-t-il.

Pour ce faire, la sensibilisation, l’éducation routière semblent être les armes les mieux adaptées pour une sûreté sur nos routes. Le premier remède, c’est de faire changer les comportements à travers la sensibilisation, l’éducation de la population. Les journalistes constituent alors un vecteur essentiel dans cette lutte pour Adama Kouraogo.

Durant ces trois jours, plusieurs communications ont été données par des agents de l’ONASER au profit des journalistes.
Des concepts de sécurité routière, aux bonnes pratiques en passant par les problématiques des accidents, les communications ont suscité de houleux échanges entre participants.

Dans la première communication animée par Mahamoudou SAWADOGO, Chef de Service des études et de la planification à la Direction de la Planification et la Promotion de la Sécurité Routière, il ressort que l’amélioration de la sécurité routière est un objectif central de la politique des transports au Burkina. Mais du fait des défaillances du système de mobilité, le transport routier demeure de loin le plus dangereux et le plus coûteux en vies humaines.

Dans sa communication, « problématique des accidents », Madame SAME/YAMEOGO Boudnoma Nina, Directrice de la Planification et de la Promotion de la Sécurité Routière à l’Office National de la Sécurité Routière (ONASER), indique que 78% des cas d’accident sont provoqués par l’homme lui-même, contre 12% par le fait du véhicule et seulement 4% du fait de la route.

Changer la donne, la communicatrice Maimouna Traoré/Karama, chef service de la promotion routière insiste sur les bonnes pratiques. Le port du casque et de la ceinture de sécurité, la limitation de la vitesse sont des gestes simples mais indispensables pour une sûreté sur la route.


Alain YAMEOGO

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