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Burkina Faso : Yéli Monique Kam estime que « la confiscation de fait du pouvoir d’État et ses privilèges par les Mossis du centre » est une fracture qui éloigne le peuple de la paix

jeudi 7 avril 2022


Yéli Monique Kam estime que « la confiscation de fait du pouvoir d’État et ses privilèges par les Mossis du centre » est une fracture qui éloigne le peuple de la paix. Dans un communiqué que la Yennega de l’Education a publié sur sa page Facebook le 07 avril 2022 ,la présidente du parti MRB salue la décision du juge sur les condamnations dans le procès Thomas Sankara mais revient aussi sur les problèmes fondamentaux du Burkina, qui selon elle empêchent le pays d’accéder à la cohésion et à la paix.

Nous vous proposons l’intégralité de sa déclaration.

Déclaration de Yéli Monique Kam sur le verdict du dossier Sankara

Le 06.04.2022, le verdict du jugement de la conscience collective du peuple burkinabè
Une peine à perpétuité et une d’échéance des décorations à l’encontre de nos trois frères burkinabè, Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré et Hyacinthe Kafando, reconnus, par la justice, coupables d’une atteinte à la sureté de l’Etat et de la participation à l’assassinat de leurs frères d’armes Thomas Sankara et de ses douze (12) compagnons. Plusieurs autres personnes ont écopé des peines de degrés divers dans l’affaire.
Comme tout citoyen burkinabè, épris de paix et de justice, ce verdict apporte à la fois un sentiment de satisfaction morale et de bonne conscience que la vie humaine est sacrée. A ce titre, la justice divine a aussi pesé pour réhabiliter les victimes et les introduire dans l’éternité de la mémoire du peuple burkinabè et de l’humanité entière.
Pour de bon, il ne sert donc à rien d’ôter la vie d’autrui, à fortiori celles de son frère ou sa sœur pour le pouvoir, ses honneurs et gloires. Les actes ignobles d’assassinat, de trahison, désunion et de complicité peuvent bien conduire à finir tristement sans honneur, avec pleins de regrets au soir de la vie.
En tant que personnalité politique, l’accueil de ce verdict prononcé en cette de crise politique et humanitaire révèle que les circonstances et les mobiles ayant conduit aux infractions punies sont d’actualités et constituent des freins à l’émergence du Burkina de notre rêve, de paix, de justice, de justice sociale et de progrès.
A la fin du procès, la réaction de l’avocat Maitre Prosper Farama est assez interpellative : "En défendant le droit à la vie, l’égalité entre les
burkinabè, la cohésion sociale, sommes-nous loin des événements malheurs ?
NON. Le constat de la mauvaise gouvernance politique, la trahison, la cupidité et l’hypocrisie des politiciens, la confiscation de fait du pouvoir d’État et ses privilèges par les Mossis du centre, le régionalisme, la marginalisation des ethnies (Peulh, Bissa, Lobi, Djan, Bwaba, Turka, Gourounsi, …), la confiscation du foncier et des richesses par les politiciens, etc. sont autant de fractures sociales qui éloignent le peuple burkinabè de la paix et de la cohésion sociale.
Il convient de louer le courage de tous les acteurs qui ont milité jusqu’à l’épilogue de cette affaire ; ce qui participe à la construction de la mémoire d’un pan de l’histoire de notre pays afin de nous engager davantage sur les chantiers de la Réconciliation et de la cohésion sociale. C’est possible !

Yeli Monique KAM

La Yennega de l’éducation
La Présidente du MRB
www.touteinfo.com

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