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Affaire suspension de radio Oméga : le gouvernement a commis "un parjure" maintiennent les Organisations Professionnelles des Médias

lundi 11 septembre 2023

Les Organisations Professionnelles des Médias étaient face à la presse le 11 septembre 2023 à Ouagadougou. Elles se sont prononcées sur la suspension de radio Oméga et l’extradition de François Compaoré, cité dans le dossier Norbert Zongo. Sur le premier sujet, les OPM se veulent claires. L’acte de suspension de Oméga est illégal.


"Pour nous, et nous I’avions soutenu dès le départ, et nous le maintenons, cette suspension de Radio Oméga est à tout point de vue illégal. Loin de toutes considérations professionnelles cette suspension est simplement politique pour ne pas dire politicienne. Le gouvernement n’a aucune compétence pour connaître du respect ou non des règles d’éthique et de déontologie
dans un média. Cela relève des attributions du CSC, conformément à la loi organique N° 004-
2018/AN du 22 mars 2018 portant modification de la loi organique N° 015-2013/AN du 14 mai 2013, portant attribution, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC)", indique Gézouma Sanogo porte-parole des organisations des médias.

Pour les professionnels des médias, par ses actes, le gouvernement a mis en péril le droit du public à l’information et foulé au pied la crédibilité d’une institution comme le CSC.

"Par ce fait, le Gouvernement viole la
Constitution du Burkina Faso que le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a
pourtant juré de défendre. En tout état de cause, nous l’avions dit, il s’ agit d’un parjure" ajoutent les conférenciers qui du reste prennent acte de la mesure de levée de suspension radio Oméga décidée par le gouvernement , un mois après la suspension.

A en croire à l’avocat de radio Oméga, Me Séraphin Somé, la chaîne avait introduit un recours au tribunal administratif aux fins de demander une annulation de la décision du gouvernement. Pour lui, une concertation sera engagée avec son client ( Oméga) en vue de donner une suite éventuelle au dossier.

En ce qui concerne le deuxième sujet à savoir la demande d’extradition de François Compaoré, rejetée par la cour européen des droits de l’homme, les organisations professionnelles des médias pointe la responsabilité du gouvernement. Pour elles, c’est l’État burkinabè qui n’a pas donné toutes les garanties à la juridiction dans le processus d’extradition.

"A la lecture de cette décision, il ressort en des termes simples, que la Cour s’oppose, au stade
actuel, à l’extradition de M. François Compaoré de la France vers le Burkina Faso. La cour
motive sa décision par le fait que le « second gouvernement de transition », c’est-à-dire le
gouvernement du Capitaine Ibrahim Traoré n’a pas réitéré les garanties d’une bonne justice au
cas où François Compaoré serait extradé vers le Burkina Faso", constatent amèrement les OPM.

Pire, la décision de non extradition de la CEDH le 07 septembre 2023, n’a malheureusement toujours pas reçu une réaction officielle et publique du gouvernement de transition. "Pour un dossier aussi emblématique que celui de Norbert Zongo, ce silence de nos autorités est plus qu’inquiètent" s’alarment les conférenciers. C’est le même ton qu’entonne Me Prosper Farama, l’un des avocats dans le dossier Norbert Zongo. Il demande à ce que le gouvernement donne sa version des faits afin que le jugement de l’assassinat du journaliste et ses compagnons d’infortune soit effectif.

Alain YAMEOGO

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